Agen, un petit tour et puis s'en va...

La saison du SUA fut plus que compliquée. Avec 26 petits points au compteur et une 13e place au classement arrachée de justesse contre Oyonnax lors de la dernière journée pour éviter le bonnet d'âne. Une dernière fête avant de quitter pour la troisième fois en dix ans l'élite du rugby français. Un an seulement après avoir quitté le Pro D2 pour le Top 14, Agen fait le chemin inverse pour retrouver l'étage du dessous. Pour autant, la bande à Mathieu Blin a montré de belles choses cette année.

Malgré les mauvais résultats, il ne faut pas bouder notre plaisir. On a pris plaisir à jouer au plus haut niveau du rugby français. C'était un bonheur de jouer contre les meilleurs joueurs de la planète. On s'est frotté à ce qui se fait de mieux, confesse Rémi Vaquin. On n'a pas changé notre philosophie. On est une équipe joueuse. On a essayé de développer du jeu. On n'est pas une équipe surpuissante. Il fallait jouer notre chance ailleurs. On essaye de construire sur cela depuis plusieurs années. On a un fond de jeu intéressant et malgré les mauvais résultats, on a quand même proposé du jeu. Une envie de déplacer l'équipe adverse par un jeu de mouvement qui a permis au SUA d'inscrire 47 essais cette saison et de se classer à la 9e place dans ce secteur devant le Stade français ou encore l'Union Bordeaux-Bègles (44 essais), deux équipes réputées joueuses par les spécialistes.

Travailler dans la continuité

Fidèle à ses valeurs, le Sporting a également fait confiance tout au long de la saison à ses jeunes pouces. Dans ce sens, Julien Heriteau, Paul Abadie, Denis Marchois et Antoine Micquel étaient tous présent lors de la victoire contre Oyonnax sans oublier François Bouvier à l'ouverture. C'est l'avenir du SUA. Il faut renouveler l'effectif chaque saison. Il y a des jeunes qui poussent les vieux vers la sortie. On voit la nouvelle génération qui arrive avec Pierre Fouyssac et Quentin Bethune. Ce sont tous des joueurs issus du club, explique Vaquin. Et malgré les départs ou l'arrêt de certains cadres comme Alexi Balès, Luke Hamilton, Jalil Narjissi, Marc Giraud, Vincent Roux et peut-être de Lionel Mazars, le SUA devrait conserver une grande partie de son effectif actuel pour continuer à travailler dans la continuité.

Objectif: remonter en Top 14

Le réservoir de joueurs est donc présent du côté du Lot-et-Garonne pour faire face à la descente en Pro D2 mais surtout pour permettre à Agen de rester ambitieux. On a montré depuis quelques matches maintenant qu'on pouvait jouer à plus haut niveau. Le Challenge européen nous a énormément apporté. J'espère qu'on repart sur de bonnes bases et qu'on fera une bonne saison l'année prochaine, raconte le jeune de demi-de-mêlée Paul Abadie. On a beaucoup de jeunes qui montent dans le groupe. Le championnat de Pro D2 est très relevé. On sait à quoi s'attendre puisqu'on y était l'an dernier. On va essayer de reconstruire un groupe pour faire face aux échéances du Pro D2. Et tenter de retrouver l'élite dès l'année prochaine...