La conquête grenobloise en difficulté, Begon a payé les pots cassés

  • Sylvain Bégon a été démis de ses fonctions d'entraîneur des avants de Grenoble
    Sylvain Bégon a été démis de ses fonctions d'entraîneur des avants de Grenoble
  • Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble
    Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble
  • Fabrice Landreau aux côtés de Sylvain Bégon (Grenoble)
    Fabrice Landreau aux côtés de Sylvain Bégon (Grenoble)
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Sylvain Begon a été relevé jeudi de ses fonctions d’entraîneur des avants du FCG. Il n’a pas réussi à trouver des solutions pour redresser une conquête iséroise trop inconstante, malgré un gros travail et une remise en question importante de sa part. En attendant, c’est dans ce contexte difficile et sans coach des avants que les Grenoblois préparent un déplacement compliqué samedi à La Rochelle.

La décision est tombée jeudi en début d’après-midi par la voie d’un communiqué de presse du FCG : Sylvain Begon n’est plus l’entraîneur des avants grenoblois. Un choix douloureux pour un FCG dont Begon fait partie depuis neuf saisons. C’est une décision qui n’est pas facile et à laquelle on n’est pas habitués, parce qu’on a toujours mis en avant la stabilité : joueurs, entraineurs, dirigeants dans le club, explique Fabrice Landreau qui travaillait avec l’ancien talonneur depuis son arrivée en 2009.

Là, il faut avancer. Le but est que l’équipe atteigne les objectifs qui ont été fixés (terminer dans les huit premiers en Top 14 et se qualifier pour les quarts de finale de Challenge Cup, Ndlr). Il y avait peut-être besoin de changer des choses. Le directeur sportif du FCG ne fuit pas ses responsabilités. Humainement, c’est dur parce qu’on a l’impression de faire partie d’un clan, d’une tribu. Quand on demande à un entraîneur de prendre du recul pour le bien de l’équipe, ce n’est jamais facile. On se sent responsables. Je suis le premier impliqué. Les entraîneurs, s’ils sont là, c’est que je les ai faits venir, ils ne sont pas tombés du chapeau. C’est quelque chose que j’assume et en prenant cette décision, il faut que les résultats soient à la hauteur de ce sacrifice-là. Nous n’avons pour le moment pris aucune décision sur (l)’avenir de Begon, précise aussi le communiqué du FCG.

Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble
Jonathan Best, troisième ligne de Grenoble

Best: "Les premiers responsables, ce sont les joueurs"

Les joueurs ont appris la mise à l’écart de leur entraîneur des avants jeudi matin. Cette nouvelle ne les laisse pas insensible. C’est un mec vraiment gentil, très sympa, qui comprend les valeurs du rugby. J’espère qu’il va continuer à faire des choses dans le rugby parce qu’il peut amener beaucoup de choses, estime le deuxième ligne Ben Hand.

Je le connais depuis une dizaine d’années parce qu’il m’entraînait déjà en Espoirs, raconte Jonathan Best. Il faut reconnaître le grand travail qu’il a effectué durant toutes ces années. Je suis un peu triste parce que j’avais une certaine affection pour le personnage. Malheureusement, je pense qu’il paye le fait que notre conquête est chancelante depuis quelques matches. Ce n’est pas le seul responsable, les premiers responsables ce sont les joueurs. Il y a des toujours des fusibles qui sautent quand les choses ne vont pas.

Fabrice Landreau aux côtés de Sylvain Bégon (Grenoble)
Fabrice Landreau aux côtés de Sylvain Bégon (Grenoble)

La conquête en difficulté est en effet la raison principale à cette mise à l’écart de Bégon quand on lit le communiqué du FCG. Aujourd’hui, nous sentons qu’il est important pour l’effectif de renouveler notre approche de la conquête dans un contexte Top 14 de plus en plus exigeant. Depuis le début de saison, hormis à Castres où Grenoble a aussi bénéficié de circonstances particulières avec l’exclusion de Bias, touches et mêlées n’ont jamais complètement donné satisfaction dans un même match ou par intermittences seulement. Malheureusement depuis quelque temps, notre conquête était inconstante, reprend Landreau. Sylvain a beaucoup travaillé pour rectifier ça, il a cherché des solutions, il a modifié sa façon de voir. Il a essayé de trouver toutes les solutions possibles pour essayer de créer un changement. Ce changement a du mal à venir.

Landreau se donne le temps de la réflexion par rapport à la réorganisation du staff technique

Cette conquête en souffrance est particulièrement visible depuis la défaite à Toulouse (52-12) le 7 novembre, à Edimbourg ce fut la même la chose, contre les London Irish la touche a failli et face au Stade français ce ne fut pas catastrophique mais globalement la conquête grenobloise a été dominée par sa vis-à-vis parisienne. On est seuls face à nos responsabilités puisqu’il n’y a personne pour nous coacher devant. Il faut qu’on prenne les choses en main et trouver des solutions parce qu’il faut avancer, annonce Best avant le déplacement des Grenoblois samedi à La Rochelle. Concrètement, Kimlin, Hand et lui ont pris en main la touche ; Héguy et Edwards s’occupant de la mêlée, en attendant de connaître la réorganisation au sein du staff technique.

Pour l’instant je n’ai pas pris de décision, indique Fabrice Landreau. On va déjà laisser retomber un peu la pression, préparer le match, laisser de côté le côté affectif et essayer de penser à une solution qui ne sera pas miracle parce que je ne vais sortir de mon chapeau un entraîneur des avants demain. On va réfléchir avec Bernard Jackman, Mike Prendergast et Philippe Doussy, les entraîneurs. Dans des conditions compliquées, le FCG doit relever la tête en Charente-Maritime, lui qui reste sur deux défaites en Top 14 et trois revers sur ses quatre derniers matches.

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