Montpellier, entre méfiance et ambition

  • René Ranger et Robert Ebersohn en pleine discussion - Montpellier
    René Ranger et Robert Ebersohn en pleine discussion - Montpellier
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Battu à Bordeaux où il espérait faire un coup, le MHR veut se relever ce samedi soir à l’Altrad Stadium (20h45) face aux Parisiens. Faux-pas interdit pour les Cistes après la défaite initiale concédée contre le Racing-Métro.

Le "casse" réalisé par les hommes en rose le week-end dernier sur la Rade, a marqué les esprits héraultais. Benjamin Fall ne s’en cache pas : "Ils ont réalisé une grosse performance à Toulon, en mettant les ingrédients qu’il fallait pour remporter cette rencontre serrée. Du coup, nous sommes dans une optique de concentration et d’application pour retrouver de la confiance. Car l’équipe est un peu passée à côté de son match à Bègles, notamment sur la discipline." En quête de sérénité, les Cistes sont conscients que leur marge de manœuvre est serrée. Le coup réalisé au Michelin sur les terres de l’ASMCA a certes "effacé" le revers concédé d’entrée face aux Racingmen, mais la défaite concédée à Bordeaux est venue briser une série de deux triomphes consécutifs. Les compteurs sont donc remis à zéro. Avant la réception des hommes de Gonzalo Quesada, invaincus dans leur antre, déjà auteurs de deux succès à l’extérieur et donc, virtuels leaders selon Fabien Galthié : "Ils sont à plus neuf au classement britannique et donc premiers. Et quand tu es dans cette position, c’est que tu es meilleur que les treize autres pour le moment. C’est simple (sourire) ! Cet adversaire est efficace, opportuniste et a su saisir les bonnes occasions lors de victoires toujours accrochées." Un concurrent direct aux places de choix, déjà lancé sur la route des sommets, que les Bleu et Blanc ne peuvent pas se permettre de laisser échapper (trois points d’avance).

Un choc en mêlée annoncé

Face à la nécessité de résultat à l’Altrad Stadium, les coéquipiers de l’ailier ne veulent pas céder à la pression: "Forcément, nous appréhendons un peu car nous ne sommes jamais à l’abri de rien à la vue de la tournure que prend le championnat et des coups réalisés chez les gros. (…) Après, il ne faut pas avoir le ‘trouillomètre’ à zéro, tomber dans la psychose, quand on joue chez soi. Il faut prendre du plaisir, respecter les consignes et le reste viendra." L’arrière Pierre Bérard précise : "On sait que tous les points coûtent très cher et qu’on en a laissé passer dimanche dernier qui étaient à notre portée. On a donc à cœur d’imposer notre jeu comme face à Castres et non de faire une démonstration de rugby, car ce n’est pas ce qu’on recherche !" 

Pragmatiques et conscients de l’importance du rendez-vous, les Montpelliérains ont préparé ce choc en se concentrant sur des secteurs clés comme la conquête, mise en difficulté le week-end dernier. La mêlée sera donc ce samedi soir au cœur des débats selon Mickaël Ivaldi : "le Stade français possède vraiment une très grosse mêlée. Mais nous savons qu’on peut nous aussi s’appuyer sur un édifice conquérant, comme ce fut le cas lors des quatre premiers matchs. Il n’y a pas de perte de confiance et l’équipe doit donc rester sûre de ses forces en conquête. La mêlée sera samedi une des clés du match et il faudra donc plus penser à cela qu’à autre chose." A l’image de l’efficacité offensive dixit Benoît Paillaugue : "On a vu à Bordeaux que dès qu’on arrivait à tenir le ballon, à mettre un peu de rythme, on parvenait à trouver des espaces. Désormais, nous devons être plus performants sur la concrétisation de nos actions. A nous d’être plus tueurs face au Stade français qui arrive lui en pleine confiance et reste toujours aussi dangereux, par son jeu ambitieux et ses individualités." Le ton est donné !

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