Novès: "Être inquiet ? Cela ne sert à rien..."

Guy, quel est votre sentiment après cette première défaite de la saison à domicile ?

G.N.: Ce qui me gêne le plus dans cette défaite, ce sont les points perdus au classement. Au lieu d'en prendre quatre, on n'en prend qu'un et cela fait trois points en moins. En première mi-temps, on a trop subi, on est resté trop longtemps dans notre camp pour avoir la possibilité de l'emporter. L'essai que l'on nous refuse aurait peut-être changé le débat, mais la première mi-temps a été trop faible en intensité. On avait l'impression que les mecs étaient crevés au bout d'un quart d'heure alors que l'on a vu que les vingt dernières minutes ont été complètement à notre avantage. Notre première mi-temps a été faible.

Concernant le choix de privilégier le bonus défensif sur la dernière action...

G.N.: … Il est logique. Si on prend la pénalité, on a un point au classement. Si on ne la prend pas, on peut espérer le match nul et on prend deux points. La pénalité était beaucoup plus simple à prendre. Si cela avait été pour jouer la gagne, on aurait joué à la main mais là c'était un choix beaucoup plus cohérent. Dans l'esprit, je comprends que les gens aient envie que l'on joue mais dans un championnat comme le nôtre chaque point est important.

N'est ce pas un choix difficile à accepter ?

G.N.: J'aurais préféré choisir le bonus offensif (ironique). Moi, il me semble que l'on a fait le bon choix.

Il y a une forme de satisfaction dans cette défaite sur nos problèmes actuels

Une troisième défaite consécutive, ce n'est pas quelque chose d'habituel à Toulouse...

G.N.: On a vu que malgré ce résultat négatif, on a répondu présent dans des secteurs où les gens s'attendaient à nous voir exploser. On marque nos trois premiers points sur une mêlée. Il y a une forme de satisfaction dans cette défaite sur nos problèmes actuels. La fin de match est intéressante même si pour bousculer une équipe comme Clermont, il faut mettre plus de rythme. Leur succès est mérité. On s'est réveillé un peu tard, seulement après leur essai en fait. C'est là-dessus que l'on va travailler pour continuer à avancer.

Après cette troisième défaite, doit-on être inquiet pour votre équipe ?

G.N.: Si vous êtes inquiet pour nous c'est que vous nous aimez et c'est sympa (sourire). Si vous voulez être inquiet, cela vous regarde. Il faut être lucide. On ne peut pas être gagné par une forme d'inquiétude. On est dans un championnat, il faut s'accrocher. Il faut faire comme Montpellier ou Clermont qui ont perdu chez eux et qui on su réagir. Une fois que l'on a dit que l'on était inquiet, on fait quoi ? Cela ne sert à rien. En principe, les gens qui sont inquiets ne sont pas des gens responsables car ils n'en sont pas capables. Dans notre métier, on ne peut pas être inquiet trop longtemps.