Brive, cette terre si hostile à Toulouse...

Au sein de l’effectif actuel, ils ne sont que cinq à avoir vécu ce moment-là : Yannick Nyanga, Patricio Albacete, Romain Millo-Chluski, Florian Fritz et Maxime Médard. C’était le 4 avril 2009 et le Stade toulousain, alors leader du Top 14, s’était imposé 42-10 grâce notamment à l’un des doublés les plus improbables de l’histoire du Top 14, celui de Yohan Montès, l’ancien pilier Rouge et Noir, parti à Castres cet été. Depuis? Rien. Les hommes de Guy Novès restent en effet sur deux défaites et deux matchs nuls à Amédée Domenech. La saison dernière, alors qu’ils étaient également en tête du championnat, ils avaient même vécu l’affront d’être menés 16-0 à la pause avant de s’incliner logiquement 25-13 au final. Vous avez dit bête noire ?

Brive, une équipe "un peu à l'ancienne"

"C’est vrai que l’on a souvent du mal là-bas. C’est une équipe très difficile à jouer chez elle, très rude, un peu à l’ancienne", confirme Clément Poitrenaud. L’arrière (ou centre) toulousain, qui fera son retour dans le groupe, "sait à quoi s’attendre car ils ne vont pas pouvoir se permettre une deuxième défaite à domicile". "C’est un déplacement toujours très compliqué pour nous", abonde William Servat. "Ils ont des valeurs, des vertus, beaucoup de caractère et ils imposent un jeu, basé sur le combat, très difficile à contrer dans leur stade", rajoute l’entraîneur des avants toulousains. Pour aller au combat il faudra donc des combattants. Et pour tenter de remporter sa première victoire à l’extérieur, là où il avait fallu attendre sept mois la saison dernière, le Stade toulousain devra d’abord impérativement se montrer plus consistant en mêlée fermée qu’à La Rochelle. Un défi qu’il faudra relever sans le pilier gauche Vasil Kakovin, une nouvelle fois absent (tibia). "Un handicap", concède Servat. On ne peut qu’être d’accord avec lui si on se remémore la piètre performance de Pulu, son remplaçant, le week-end dernier.

"Trouver les solutions" face à une équipe revancharde

Toulouse pourrait-il, en revanche, tirer profit de la dynamique négative des coéquipiers d’Arnaud Mela ? Leader éphémère au soir de la première journée et une victoire bonifiée face à …La Rochelle (37-15), les Brivistes ont en effet perdu de leur superbe depuis en enchaînant deux revers de rang, dont un à domicile lors du derby face à Clermont (6-21). Un bon signe pour le Stade ? "Pas du tout car c’est dans ce genre de contexte que je me méfie le plus de ceux qui ont leurs vertus", coupe Servat. "Brive a un jeu bien identifié, avec une grosse conquête et un jeu au pied précis. Les Clermontois avaient su les gêner en contrariant leurs joueurs qui avancent, à nous de trouver les solutions", estime pour sa part Poitrenaud. Pour que ce déplacement en Corrèze ne soit plus un voyage en terrain hostile…