Un résultat qui semble satisfaire tout le monde...

Un champion devait sortir vainqueur de ce choc de la dix-neuvième journée de Top 14, et c’est le détenteur de la H Cup qui a eu le dernier mot. Le RCT s’est définitivement repris à Mayol, après la claque reçue début janvier contre Grenoble (21-22), une semaine après le succès contre Biarritz (33-20) en s’offrant le champion de France en titre (19-13). Une victoire très attendue dans le Var qui permet aux hommes de Bernard Laporte, suspendu et donc en tribune, de conserver d’une part sa place dans le top 6, et de rejoindre le CO sur la dernière marche du podium. Battu, Castres accroche tout de même le bonus défensif.

Assez fermée, voir cadenacée, la rencontre se débridait à l’approche du dernier quart d’heure. Deux essais coup sur coup qui donnaient un peu plus d’ampleur à un score jusqu’alors modifié par le pied de Jonny Wilkinson. Impliqué sur l’essai de Rémi Grosso (62e), consécutif à une belle action castraise, l’Australien Mat Giteau se rattrapait trois minutes plus tard en se faufilant entre Ibrahim Diarra et Seremaia Baï pour aplatir et tuer dans l’œuf tout espoir de hold up des hommes de David Darricarère.

Kockott hué et pris pour cible

Très efficace durant le premier acte, le RCT avait pris l’avantage grâce à la botte de Jonny Wilkinson, aidé par le vent, et moins à son avantage au pied au fil des minutes (10e, 13e, 30e). Tout l’inverse du buteur d’en face, Rory Kockott dans un contexte particulier. Le coup d’épaule gratuit d’Ali Williams dès les premières secondes de jeu donnait le ton de ce qu’allait vivre le Sud-Africain, qui avait signé un précontrat avec le club varois avant de se raviser, durant toute la partie. Provocations à répétition, à l’image d’un coup de poing passé inaperçu de Delon Armitage (39e), sifflets fournis à chaque tentative de pénalité…le demi de mêlée a reçu un accueil spécial à Mayol. Des conditions souvent hors des limites qui expliquaient en partie sa prestation en demi-teinte durant la première heure. Balafré sous l’œil, il permettait malgré tout à son équipe de rentrer dans les clous du bonus défensif en fin de match (79e).

Menacé de perdre sa place de qualifié pour les phases finales en cas de contre-performance contre une équipe qui, historiquement, ne lui réussit guère, Toulon n’a pas tremblé. Une victoire très bien venue avant d’enchaîner deux matchs a priori moins corsés (à Bayonne et à domicile contre Oyonnax) qui peuvent lui permettre de se fixer dans la partie haute du tableau. L’opération n’est également pas si mauvaise pour Castres, qui prend un point. Son meilleur joueur n’aura pas chaque samedi un tel contrat au-dessus de la tête.