Ledesma : "Novès est très bon..."

Par Rugbyrama
  • Mario Ledesma Clermont Top 14 2010-2011
    Mario Ledesma Clermont Top 14 2010-2011
Publié le Mis à jour
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Le 27 mai à Marseille, Clermont défiera Toulouse pour décrocher une cinquième finale consécutive de Top 14... et surtout conserver son titre de champion. A 38 ans, le talonneur des Pumas Mario Ledesma jouera peut-être son dernier march sous les couleurs de l'ASMCA. Et il sait à quoi s'attendre.

Avez-vous comptabilisé le nombre de demi-finales que l'ASMCA a disputées depuis l'arrivée de Vern Cotter ?

Mario LEDESMA : Oui... (il calcule) C'est notre septième demi-finale, toutes compétitions confondues. C'est très beau pour Vern Cotter, qui même dans ses rêves les plus fous n'aurait pas imaginé cela en signant ici. Et en ce qui me concerne, je vais vous livrer un scoop : il s'agit de ma dernière demi-finale en tant que joueur. À moins que quelque chose de beau n'arrive dans quelques mois (référence au Mondial en Nouvelle-Zélande, NDLR), mais nous n'y sommes pas encore...

Vous avez acquis l'an dernier ce titre après lequel vous couriez depuis des années... Cette demi-finale est-elle aussi importante que les précédentes ?

M.L. : C'est la plus importante, parce que les autres sont derrière... Pour ma dernière, je ne pouvais pas rêver mieux que d'affronter la meilleure équipe du Top 14. Et au stade Vélodrome, en plus... En Argentine, je jouais dans une équipe de troisième division. Je mesure le chemin parcouru depuis. Alors ce match, à mon âge, c'est forcément du régal.

Toulouse est-il invincible ?

M.L. : Nous les avons déjà battus à ce stade de la compétition alors qu'ils étaient peut-être encore meilleurs, en 2007 et en 2009. Alors, pourquoi pas une troisième ? Mais ce sera très dur. Toulouse est un club référence, avec des joueurs de référence à tous les postes. Songez un peu que pour ce qui pourrait être mon dernier match de Top 14, je vais affronter le meilleur talonneur du monde...

Quelle sera la clé du match ?

M.L. : La notion de combat sera primordiale. Il faudra nous montrer agressifs pour imposer notre jeu. Si contre Toulouse on ne s'impose pas dans le combat, la victoire est impossible. Si nous leur laissons 15 points d'avance comme nous les avons laissés au BO, inutile de songer à revenir au score. Il y a en revanche plus de chances que nous en prenions 30...

Que craignez-vous chez votre adversaire ?

M.L. : Tout le monde parle des trois-quarts, mais ce qui fait gagner Toulouse depuis quinze ans, ce sont ses avants. Ils ont une super mêlée, le meilleur contre en touche du championnat, sont très efficaces sur leurs lancers... Leurs trois-quarts décident du score, mais ce sont leurs avants qui les font gagner. C'est pourquoi l'essentiel pour nous sera de nous procurer des ballons propres. Ils ont un excellent entraîneur qui sait s'y prendre pour pourrir la conquête de l'adversaire. Alors, si nous pouvons gagner correctement nos ballons tout en les déstabilisant une ou deux fois, ce sera déjà pas mal...

A titre personnel, qu'attendez-vous de cette rencontre ?

M.L. : De profiter des vestiaires. Je ne veux pas jouer le philosophe, mais dans le vestiaire, on voit dans leur regard l'âme des mecs. Quand ma carrière sera terminée, je ne me rappellerai sûrement pas de telle mêlée, telle touche ou tel ruck. Mais je garderai ces moments à jamais dans ma mémoire. Je veux profiter de ces instants.

Une donnée est venue compliquée votre préparation : ce week-end de vacation entre les barrages et la demie...

M.L. : C'est difficile, c'est vrai... Maintenant que je suis vieux, lorsque je m'arrête une semaine, j'ai du mal à repartir (rires). Non, plus sérieusement, c'est très compliqué à gérer. Nous avons un week-end sans match, Toulouse en a eu deux . C'est encore plus délicat pour eux. Mais comment quantifier cette donnée ? Pour la finale de 2008, nous nous attendions à ce que les Toulousains soient fatigués pour avoir joué leur demie le lendemain de la notre. Et ils nous avaient tués...

En tout cas, l'intox d'avant-match a commencé. Guy Novès a tiré le premier en vous présentant comme un adversaire "supérieur au Leinster"...

M.L. : Il ment ! (rires) Si nous étions plus forts que le Leinster, nous battrions Toulouse de vingt points... Novès, il est très bon. C'est le meilleur pour ça... On peut dire ce que l'on veut, sur ces phrases d'avant-match, il n'y a pas meilleur que lui. Les gens disent qu'il joue l'intox, mais dès qu'il dit quelque chose, tout le monde se demande s'il le pense vraiment... Il est très, très bon.

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