Le Racing au forceps

Il a fallu attendre la dixième journée pour connaître le premier match de Top 14 sans essai. Non pas que Racingmen et Bayonnais y ont mis de la mauvaise volonté. Bien au contraire même. Mais les défenses, notamment celle des Basques, ont fait preuve d’une grande efficacité. L’Aviron, dans le sillage d’un duo Boutaty-Iguiniz précieux dans les phases de ruck, a longtemps tenu la dragée haute au leader du championnat. Surtout, il rivalisait dans un autre secteur : la mêlée fermée. Et même enfonçait le pack francilien lorsque Iguiniz soulevait son vis-à-vis direct, le Wallisien Tuugahala (36e). Bref, au sein d’un match serré, ce sont les buteurs qui faisaient la différence au pied. Quoique, Boyet et Wisniewski, canonniers réputés, se montraient défaillants dans les tentatives de but.

L’ancien Berjallien, Benjamin Boyet, ouvrait le score après un énorme effort du pack basque (5e). Le Racing tentait de mettre la main sur le ballon mais se heurtait à un mur bayonnais solide et bien en place. Peu d’actions à se mettre sous la dent dans une rencontre fermée où chaque équipe s’évertuait à gagner ses ballons en conquête et à préserver sa ligne d’en-but inviolée. Après une percée de Bobo, Chavancy entrait dans les 22m basques pour signer la première grande action du match (21e) mais Vulivuli laissait tomber le ballon au contact. Pour le spectacle, on repassera ! Wisniewski passait deux pénalités (12e et 28e) sur quatre tentatives et donnait ainsi un léger avantage aux siens à la pause.

Bergamasco prend le relais de Wisniewski

Bayonne faisait bonne figure et prenait même l’avantage aux scores grâce à deux réussites de Boyet (42e et 46e) dans un stade Yves-du-Manoir sidéré par la résistance des visiteurs. Plus pragmatiques, les hommes de Gajan s’appliquaient à ne pas faire de fautes pour ne pas subir les foudres du buteur adverse. Ce qu’ils faisaient bien jusqu’à la 65e minute. Campant sur la ligne d’en-but basque, ni Chabal ni Lo Cicero n’arrivaient à faire le mètre supplémentaire pour marquer cet essai salvateur pour la Racing-Metro (60e). Les barbelés tendus par Martin et ses partenaires se montraient d’une grande efficacité et Wisniewski, peu en réussite, ne passaient qu'un maigre drop (49e).

Dans les dernière minutes du match, les Franciliens prenaient le dessus physiquement et l’ailier Bobo faisait très mal en relançant chaque ballon. Les Bayonnais craquaient en commettant plusieurs fautes d’indiscipline. L’international italien Mirco Bergamasco suppléait avec succès son compère Wisniewski en passant deux pénalités (68e et 75e) et offrait de ce fait la victoire aux siens. Le Racing, leader du Top 14, aura souffert mais assure l’essentiel avec un succès (15-9) qui a mis du temps à se dessiner et qui récompense sa domination en terme de possession de balle. Le gain du bonus défensif est entièrement mérité pour l’Aviron. Mais celui-ci enregistre sa quatrième défaite de suite en championnat…