Bayonne : Laporte et Afflelou s'en vont

Par Rugbyrama
  • Bernard LAPORTE - janvier 2010
    Bernard LAPORTE - janvier 2010
Publié le Mis à jour
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Notre site a révélé l'information dès vendredi soir, elle a été confirmée ce samedi matin : Bernard Laporte et Alain Afflelou ont claqué la porte de l'Aviron bayonnais. En cause : le refus du président Francis Salagoïty de céder son poste à ce duo en vue de la saison prochaine. Précisions.

Comme le révélait notre site dès vendredi soir, l'aventure est terminée entre Bernard Laporte, Alain Afflelou et l'Aviron bayonnais. L'ancien sélectionneur du XV de France, arrivé en novembre dernier, quitte d'ores et déjà le club basque tandis qu'Affelou, son principal parraineur, a confirmé ce samedi matin qu'il cesserait tout spronsoring à la fin de la saison. "On avait pensé, en la personne de Bernard Laporte, à quelqu'un qui allait permettre au club, sur le plan sportif, de s'élever. Apparemment ce n'est plus le cas, donc je ne reste pas", a déclaré M. Afflelou sur les antennes de France Bleu Pays Basque. "Je finis la saison et puis je ne serai plus sponsor", a-t-il ajouté en précisant que l'ancien sélectionneur du XV de France (1999-2007) était parti de lui-même et n'avait pas été évincé, contrairement aux termes du communiqué émis par le club vendredi soir.

Selon nos informations, Francis Salagoïty aurait refusé de céder le pouvoir au tandem Laporte/Afflelou, lesquels, en conséquence, ont décidé de partir. Mais le patron du club basque s'est défendu lors d'une conférence de presse ce samedi : "Dans un club rien ne s'achète, on adhère ou on n'adhère pas à sa philosophie, a-t-il expliqué. Je n'étais pas hostile à la venue de Bernard Laporte. Passé les premiers jours, les gens apprennent à se connaître. J'ai appris à connaître Bernard Laporte, avec ses qualités mais aussi ses défauts. C'est une décision collective qui a été prise vendredi. Nous n'avions plus confiance en lui. Et au Pays Basque, la confiance, c'est essentiel. Ses propositions comme ses manières d'agir ont dépassé les ressources du club, ce n'était plus nos méthodes."

Salagoïty rassurant

Toujours est-il que ces départs constituent une véritable déflagration au sein d'un club qui avait annoncé sa révolution depuis des semaines et qui affirmait de très fortes ambitions pour la saison prochaine avec un recrutement quatre étoiles (Kelleher et Lauaki ont déjà donné leur accord). Il occupe actuellement la sixième place du Top 14 et bataille toujours pour une place de barragiste. Alors que l'Aviron peine à trouver de la stabilité, le départ d'Alain Afflelou, dont l'investissement devait atteindre les quatre millions d'euros l'an prochain, pourrait le plonger dans la crise.

En annonçant vendredi soir la fin de la mission de l'ex-secrétaire d'Etat aux Sports "tant au niveau de l'évolution de ses infrastructures que de son rôle de conseiller sportif du président", Bayonne a pris le risque de devoir affronter une crise. Là encore, Salagoïty n'a pas laissé filtrer la moindre inquiétude : "Dans notre relation avec notre principal partenaire, sachez que sa contribution s'élevait effectivement autour de 4 millions d'euros cette année. Et que d'ores et déjà, pour la saison qui vient, il réduisait son apport à 2,5 millions. Nous travaillions depuis plusieurs mois sur cette hypothèse: pour maintenir un budget autour de 16 millions, on a sollicité d'autres personnes. Et tous ont largement répondu à nos appels, nos prospections sont en voie d'évolution très favorable, je peux vous indiquer de façon certaine que nous atteindrons le budget de 16 millions d'euros la saison prochaine."

Mais qu'en serait-il du projet de construction d'un nouveau stade pour l'Aviron, le plus gros dossier confié à Bernard Laporte ? Jean Grenet, le maire de Bayonne, pourrait être amené à intervenir dans les toutes prochaines heures afin de sortir le club de l'impasse.

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