La guerre des packs

Par Rugbyrama
  • Mêlée Clermont Perpignan - Top 14 2009
    Mêlée Clermont Perpignan - Top 14 2009
Publié le
Partager :

Dans le tournoi des six nations, dans les matchs de phases finales du championnat, dans les grands rendez-vous européens, cette saison la mêlée aura été au coeur de toutes les victoires. La finale de samedi soir n'échappera pas à cette tendance actuelle : dominer en mêlée, c'est (presque) gagné.

Cette année, plus encore qu'auparavant, c'est là que les matchs de haut niveau se jouent, c'est là que les rencontres basculent, que certains craquent quand d'autres retrouvent le second souffle, qu'un tel s'écroule alors que son vis-à-vis ressuscite. C'est indéniable, à la veille du remake de la dernière finale, entre Clermont et l'USAP, la mêlée est au centre de toutes les attentions. Samedi soir, le public du Stade de France assistera à une véritable bataille physique, stratégique et psychologique entre certainement les deux plus gros packs du championnat, avec celui des Toulousains.

La mêlée, un autre monde, une bulle dans laquelle seize hommes, ou surtout six (les deux premières lignes), usent de techniques, de grimaces, de mots doux sussurés à l'oreille, de sortilèges pourrait-on se demander parfois, pour déstabiliser l'adversaire d'en face. Plus qu'un simple secteur de jeu, une marmite secrète qui bouillonne de secrets et de mystères, un univers que seuls ceux qui l'ont expérimenté peuvent comprendre totalement. Entre les avants sang et or et la mêlée auvergnate, il se passera encore sûrement beaucoup de choses sur le pré de Saint-Denis, au soir du premier bouclier de Brennus pour Clermont ou du premier doublé pour les Catalans.

"Pas une science exacte"

L'an passé, Martin Scelzo avait complètement explosé face à Perry Freshwater. Vern Cotter a fait le choix de le titulariser à nouveau samedi soir. En effet quoi de plus dangereux qu'un pilier revanchard, humilié, meurtri dans sa tête et dans sa chair? Les retrouvailles avec Freshwater risquent d'être épicées. Zirakashvili quant à lui, plus explosif, sera conservé au frais jusqu'à l'heure de jeu, avant de jouer son rôle d'impact-player. Et cette saison, la mêlée clermontoise s'est avérée meilleure. Maxime Mermoz confirme : "Ils montrent une agressivité supplémentaire. Ils sont montés d'un cran, nous connaissent un peu mieux. Je les sens plus forts."

Agressive, solide et désormais disciplinée, la mêlée catalane sera encore difficile à déstabiliser. Il suffit de se souvenir de sa dernière performance contre le paquet d'avants des nouveaux champions d'Europe toulousains pour comprendre la force qu'elle dégage et constater tout le travail effectué tout au long de la saison dans ce secteur. Mario Ledesma, lui, en a bien pris conscience : "L'apport de Tchale-Watchou, à droite, a rendu les Catalans plus forts encore qu'ils ne l'étaient l'an passé dans ce secteur. C'est une montagne qui nous attend donc en finale."

Une lucidité sur le niveau du pack sang et or qui n'empêche pas les Clermontois de croire en leur chance et dans leur capacité à faire déjouer la machine catalane. Julien Pierre explique : "Ce n'est pas une science exacte. L'équipe qui prendra l'ascendant dans ce secteur de jeu gagnera ce match. La Coupe d'Europe et les phases finales du Top 14 l'ont prouvé: c'est l'année de la mêlée. Sans elle, point de salut." Avant la finale de samedi, tout le monde est au moins d'accord là-dessus : la mêlée sera une fois de plus la clé du jeu et du match.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?