Domingo : "La dernière marche…"

Par Rugbyrama
  • thomas domingo clermont 2010
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Le pilier international de Clermont, Thomas Domingo, n’est pas du genre à se mettre la pression. Ni donc à ressasser les récents échecs de son club en finale du Top 14. Il n’a qu’une obsession en cette saison couverte de succès pour lui : battre Perpignan ce samedi et réaliser enfin son rêve.

Clermont va disputer sa quatrième finale de championnat d’affilée. A titre personnel, comment avez-vous vécu la semaine qui vient de s’écouler ?

Thomas DOMINGO : J’ai senti la pression monter doucement. Mais on travaille une année entière pour connaître ce genre d’événements, pour se qualifier pour une finale de championnat. Maintenant, il ne reste que la dernière marche à gravir.

Celle sur laquelle vous avez trébuché lors des trois dernières saisons…

T.D. : Oui, mais j’arrive facilement à faire abstraction de ces finales passées. Je ne pense pas à la finale de l’année dernière, ni aux précédentes. Alors évidemment, toute le monde est en permanence en train de nous rappeler cette sorte de malédiction mais nous essayons de ne pas y prêter attention.

Est-ce la raison pour laquelle vous vous êtes particulièrement isolés durant la semaine de préparation ?

T.D. : Nous avions besoin de nous sentir soudés. D’abord parce que nous sommes bien ensemble, alors autant le rester.

Justement, on sent le groupe clermontois plus soudé qu’auparavant. Quelle est votre impression ?

T.D. : C’est vrai. Mais cela vient du fait que cette saison a été plus compliquée pour nous que les précédentes. Nous avons eu beaucoup de rencontres difficiles, serrées. Nous avons remporté des énormes batailles en Coupe d’Europe et dû nous relever après la déception du Leinster (défaite en quart de finale de H Cup, ndlr). Nous y avons laissé des plumes physiquement mais nous en nous sommes bien sortis quand même… Et nous sommes plus forts au niveau du mental et de l’engagement collectif.

Par contre, vous avez disputé un barrage, contrairement à Perpignan, puis une prolongation en demi-finale contre Toulon. Ne craignez-vous pas de payer ces efforts physiquement ?

T.D. : Franchement, je ne crois pas. On peut aussi dire que nous avons eu la chance de jouer. L’Usap n’a disputé que deux matchs en cinq semaines. Alors les Catalans pourraient manquer de rythme par rapport à nous. Du coup, tout s’équilibre sur ce plan, surtout que nous avons bénéficié de deux semaines de préparation avant la finale et nous les avons axées sur la récupération. Si nous avions joué la finale la semaine suivante, cela aurait très dur pour nous… Mais là, nous avons pu souffler. Au niveau de l’engagement, nous sommes prêts à en découdre.

Que pensez-vous de votre adversaire ?

T.D. : Il possède un pack impressionnant et des joueurs techniques derrière. Contre Perpignan, tu payes cash la moindre faute. Au-delà, les Catalans ne connaissent pas de moments faibles, de passages à vide. Ils sont très constants. L’an passé, en finale, ils étaient parvenus à bien nous canaliser et nous contrer devant. Ils avaient ralenti toutes nos sorties de balle et avaient donc fini par avoir la maîtrise du match. Encore une fois, c’est certainement devant que la rencontre se gagnera.

Cette saison, l’Usap semble favorite contrairement à l’an passé. Préférez-vous ce statut d’outsider ?

T.D. : Je ne sais pas. Moi, je prépare mon match et je ne m’occupe pas trop de ce genre de choses. Je ne change pas mes habitudes en fonction de ça. Favori ? Outsider ? Moi je m’en fous. C’est pareil à mes yeux. De toute façon, je ne suis pas du genre à me mettre une quelconque pression sur les épaules. Je préfère laisser ça aux autres…

Est-ce que ce Brennus vous fait rêver ?

T.D. : Bien sûr, comme tout joueur de rugby, je rêver de le soulever depuis que je suis gamin. C’est une vraie chance de disputer toutes ces finales et d’en avoir l’occasion…

Et si vous ratez encore une fois cette occasion ?

T.D. : Je ne pense pas aux conséquences.

Vous avez déjà remporté le grand chelem avec les Bleus cette saison. Avez-vous le sentiment d’avoir franchi un cap ?

T.D. : C’est génial. Je vis une année magnifique et oui, j’ai progressé. J’ai l’impression de proposer plus de choses dans mon répertoire de jeu. Malgré cette évolution, je sais que j’ai encore beaucoup à apprendre. Mon problème, c’est que j’ai parfois tendance à me laisser aller. Je dois constamment me remettre en question pour avancer.

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