Tomas: "Rester modestes"

Comment s'est passée la reprise ?

Julien TOMAS : Il y a eu un bon contact entre tous les joueurs, notamment les nouveaux. C'était important qu'ils soient bien intégrés. Dès le premier jour, nous avons effectué des tests physiques pour évaluer l'état de forme du groupe. Il était bon. Ensuite, nous avons mangé ensemble pour resserrer de suite les liens.

Vous n'avez toujours pas touché le ballon ?

J.T. : Non, c'est vrai. La semaine dernière, les matinées étaient consacrées à des séances de musculation en raison de la chaleur. Et les soirs, nous faisions du physique. Nous allons partir en stage à Tignes la semaine prochaine. Les journées seront bien chargées et nous attaquerons le rugby à ce moment-là.

Après avoir frôlé la qualification en Coupe d'Europe l'an passé, quel sera l'objectif du club pour la saison à venir ?

J.T. : Déjà, j'espère que tout va bien se passer pour nous. Dans un premier temps, il faudra assurer le maintien. Ensuite, nous essayerons de voir plus haut tout en restant modestes. Après, nous pourrons peut-être penser à une place européenne mais nous ne devons surtout pas nous enflammer. Je le répète : d'abord le maintien. Le début de saison sera déterminant. Il faudra être prêt sur le plan mental.

Que pensez-vous du recrutement ?

J.T. : Il a été efficace. L'équipe a gardé son ossature. Nous avons un noyau solide. Après, des joueurs sont arrivés à des postes clé comme des centres ou des piliers, un secteur dans lequel nous avons connu une pénurie à une période de la saison dernière. Derrière, les recrues sont des joueurs qui ont du gaz et des cannes. Ce sont des qualités qui nous manquaient l'an passé. Nous en avions parlé avec le groupe à la fin de la saison.

A titre personnel, comment avez-vous vécu l'arrivée de Justin Marshall au même poste que vous ?

J.T. : Dans tous les cas, il nous fallait trois demis de mêlée. Et c'est vrai qu'il nous manquait un joueur d'expérience à ce poste. Avoir trois jeunes n'aurait pas été la bonne solution. Je suis content car c'est un joueur de classe internationale qui peut beaucoup nous apporter grâce à sa maturité. Après, à titre personnel, par son vécu, il va me faire progresser.

Malgré votre statut d'international, la concurrence va être rude tout de même...

J.T. : Bien sûr, cela va être dur. Mais je pense qu'une bonne concurrence est nécessaire pour progresser. Mon but est d'être prêt dès le début du championnat et donc d'être bien physiquement. De toute façon, mon objectif reste d'avoir encore plus de temps de jeu que la saison dernière et de faire de bonnes prestations avec Montpellier. Pour ce qui est de l'équipe de France, cela viendra naturellement si tout se passe bien en club.

Le MHRC ne cesse de progresser depuis quelques années. Avez-vous des ambitions à long terme ?

J.T. : Il y a trois ou quatre ans, Montpellier voulait se stabiliser en Top 14 et s'appuyer sur ses jeunes. C'est la première réussite du club. Pour les trois prochaines années, l'objectif sera d'accrocher la Coupe d'Europe. Nous avons envie de jouer le haut du tableau. Un jour, nous aimerions devenir demi-finalistes mais pas dans l'immédiat. Surtout que beaucoup de clubs se sont considérablement renforcés cette année. Le championnat sera relevé.

Vous aurez l'occasion de le vérifier dès la première journée avec la réception du champion de France en titre, Toulouse...

J.T. : Oui, nous serons mis au parfum d'entrée. Nous les recevons à la maison et nous voulons perdre le minimum de matchs chez nous. Nous souhaitons même rester invaincus le plus longtemps possible à domicile. Mais nous ne devons pas nous mettre de pression négative. L'an dernier, nous les avions battu même s'ils étaient diminués pour ce match. Nous savons que les débuts de saison sont difficiles car les équipes ne sont pas encore rodées. Pour cette reprise, ce sera du 50/50. Nous essayerons de tout donner pour être bien placés d'entrée, comme l'année dernière. Il y a deux ans, nous avions mal démarré et cela avait été dur de remonter.