Auradou : "Terminer en beauté"

Votre retour au Stade français a été officialisé en début de semaine. Pourquoi avoir fait ce choix ?

David AURADOU : Tout simplement parce qu'après l'aventure avortée avec le Racing, j'ai eu envie de revenir dans mon club de coeur. Je voulais terminer ma carrière sur une note positive. Max (Guazzini, NDLR) a accepté mon retour, j'en suis ravi.

Vous étiez un leader du Stade français, son capitaine à maintes reprises. Aurez-vous un rôle différent la saison prochaine selon vous ?

D.A. : Je suis parti une saison et le Stade a continué d'évoluer. Il y a des changements, un nouvel entraîneur est arrivé. Je ne dirais pas que j'arrive dans un club que je ne connais pas mais il faudra trouver ma place. Je serai un simple soldat au service de l'équipe. Il ne me reste pas cinquante saisons à jouer et j'ai surtout envie de prendre du plaisir après l'année que je viens de passer.

Votre départ du Racing-Metro a en effet été précipité, après une saison sans montée en Top 14. On vous sent très déçu par votre expérience au Racing.

D.A. : J'avais des problèmes relationnels avec l'entraîneur, ce n'est pas un scoop. En plus, on n'est pas passé loin mais on n'est pas monté et une grande lessive a été faite à la fin de la saison. Il y a eu pas mal de remue-ménage mais je ne vais pas discuter là-dessus. C'est derrière tout ça. Je sais ce que j'ai loupé, ce que nous joueurs avons loupé, ce que le club a loupé. Mais c'est fait et maintenant, je veux rebondir.

Auriez-vous pu rebondir ailleurs qu'au Stade français ?

D.A. : Le Stade était mon choix numéro un. Si cela n'avait pas abouti, j'aurais postulé dans d'autres clubs. Sinon, j'aurais pris ma retraite. Mais je me sens bien physiquement et je n'avais pas envie de terminer ma carrière sur une note négative. Cette dernière saison me tient à c&oeligur. Ce ne sera pas la saison de trop.

Vous l'avez dit, Paris aura un nouveau visage l'an prochain. Quelles seront les ambitions de la saison à venir ?

D.A. : Le Stade français a toujours eu des objectifs clairs. Nous repartons avec un nouveau staff technique, un nouveau coach et Domi qui devient entraîneur. Ça bouge pas mal, c'est sûr, mais pas tellement au niveau des joueurs. Il y aura juste quelques renforts. L'objectif sera simple : décrocher un titre, que ce soit la Coupe d'Europe ou le Brennus. Ce serait magnifique.

Personnellement, vous avez été sacré champion de France quatre fois. La H Cup aurait-elle votre préférence ?

D.A. : La Coupe d'Europe est une compétition où Paris n'a jamais brillé. Nous avons été finalistes en 2001 et 2005 mais ne l'avons jamais remportée et c'est sûr que gagner la Coupe aux grandes oreilles serait fantastique. Mais conclure ma carrière sur un nouveau Brennus ne serait pas mal non plus (rires)... Enfin, avant de parler de trophée, parlons de rigueur et de jeu. Ce sera difficile.