Sur le pied de guerre

Par Rugbyrama
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Le conflit armé entre la Géorgie et la Russie résonne jusque sur les terrains de France. Les joueurs géorgiens qui évoluent dans le rugby professionnel hexagonal ont fait savoir qu'ils étaient prêts à rentrer auprès des leurs, voire à combattre s'il le fa

Le plan de paix négocié par la France a été accepté par les deux pays. Rien n"est signé, la prudence est de mise, mais le soulagement est bien là. Des rues de Tbilissi jusque loin, très loin, sur les terrains de rugby de France.

Ils sont une centaine de Géorgiens à s'être exilés dans notre pays pour faire du rugby leur métier. Contraints de vivre le conflit devant leur téléviseur, sur internet, au téléphone avec leurs proches, ils ont la peur au ventre. Le pilier briviste Davit Kinchagishvili témoigne : "Il y a deux jours, quand les troupes russes avançaient vers la capitale, je me faisais beaucoup de souci parce que toute ma famille est là-bas. Je n'ai pas dormi de la nuit. J'avais mes proches au téléphone tout le temps, six ou sept fois par jour."

Aujourd'hui, "les choses semblent s'être calmées" alors les paupières se font moins lourdes et les entraînements plus faciles à suivre. Car il n'est pas simple de se concentrer sur son rugby quand sa famille est en danger à des milliers de kilomètres. "Je suis venu aux entraînements mais toutes mes pensées étaient là-bas", avoue Kinchagishvili. Pour l'ailier agenais Irakli Machkhaneli, cela fait même du bien. "Comme ça, je n'y pense pas", explique-t-il dans La Dépêche du Midi.

Zirakashvili avait pris ses billets d'avion

Rassurés par le plan de paix mis en marche, les Géorgiens de France se concentrent de nouveau sur les compétitions qui reprennent dans quelques semaines. Mais ils se tiennent prêts : "Nous venons de nous parler, nous nous sommes concertés et 80% d'entre nous sont prêts à partir combattre si, dans deux ou trois jours, la situation n'évolue pas dans le bon sens, a fait savoir Irakli Machkhaneli. Nous irons tous ensemble. Nous sommes obligés de partir car c'est notre pays. Nous voulons le défendre, c'est normal." "On voulait y aller si ça s'aggravait, c'est vrai, confirme Davit Kinchagishvili. D'ici, on ne peut rien faire et on voulait rentrer au pays pour être auprès de nos proches. Mais pour le moment, la situation s'est stabilisée et ce n'est pas la peine."

Son homologue clermontois Davit Zirakashvili, qui avait acheté ses billets d'avion pour la Géorgie, n'est finalement pas parti. Mais tous restent sur le pied de guerre. Leurs équipes ont été prévenues. Quinze des trente clubs professionnels de l'Hexagone sont concernés.

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