L'envie d'être en vie

Par Rugbyrama
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C'est grâce à ses vertus mentales, au travail fourni et son agressivité que Clermont a battu le Stade français. Un succès acquis dans des conditions difficiles et qui pourrait servir de déclic. Même si les Auvergnats savent qu'il leur reste du chemin à pa

A Clermont, on ne lave pas son linge sale en public, comme cela peut se faire ailleurs dans la France du rugby. Critiqué, annoncé en fin de cycle, l'ASM a préféré travailler en silence après les défaites devant Sale et Montauban pour préparer la venue du Stade français. Il fallait retrouver la rage de vaincre et remonter un moral que l'on disait encore atteint par la défaite en finale l'an dernier. Et le travail a payé. Comme toujours. C'est Mario Ledesma qui est le plus explicite sur le sujet. "On a eu pas mal de pression sur les épaules cette semaine, même si on n'a pas trop eu le temps d'y penser car on a bossé comme des abrutis".

Dans le bourbier de Marcel-Michelin, c'est par le combat que Clermont a retrouvé le chemin de la victoire. Il faut dire que le temps et le terrain n'ont pas permis des grandes envolées. Les hommes de Vern Cotter ont donc pris d'entrée les Parisiens à la gorge, se battant sur chaque ballon. "Le travail a été récompensé, reconnait Loïc Jacquet. On s'est mis dans le rouge à l'entraînement, on a retrouvé de la solidarité, et dans des matchs comme celui-là, face à une grande équipe, c'est un plus qui fait la différence. On a eu ce petit supplément d'agressivité qui nous a permis de jouer en avançant".

Jacquet: "C'est encore fragile"

Toujours dans le registre du combat, Ledesma reconnait qu'il y a eu quelques ajustements salvateurs. "On a été très bon en conquête et dans les duels aériens ce qui n'était pas le cas depuis le début de la saison. On a un peu douté et là ça va mieux" . Rapidement mis en confiance par l'essai de Pierre Mignoni (4e), les Clermontois n'ont donc pas eu le temps de gamberger. Qui sait ce qui aurait pu arriver si les Parisiens avaient marqué d'entrée de jeu? Jacquet reconnait d'ailleurs que le problème des dernières semaines se situait "dans les têtes" et que les Auvergnats avaient "perdu un peu de confiance".

Une défaite aurait sans aucun doute fait mal. Très mal. Sur le plan comptable, Clermont serait à ce jour 9e au classement, à 10 points de Toulouse, à 14 du Stade français et à 7 de la 4e place de Bayonne. Et moralement aussi puisqu'il aurait fallu, alors, digérer pendant la trêve internationale. "On est soulagé de les avoir battus, ça nous fait du bien car nous traversons une période difficile, explique Jean-Marc Lhermet. Je suis satisfait de l'esprit de corps. On a montré que l'on était encore là" . "C'est bon pour le moral, une bonne victoire avant la mini-trêve, ça fait du bien", renchérit Jacquet.

Malgré tout, les Jaunards se savent encore convalescents. "C'est encore fragile, avoue Jacquet. Si on en perd encore un à la maison, on va nous reparler de crise. On savoure, mais il ne faut pas s'enflammer non plus". "Il faut faire profil bas et continuer dans ce sens là pour avancer", ajoute Ledesma. Sans oublier qu'à l'ASM, les internationaux sont légion. "On va maintenant devoir s'adapter car on perd plusieurs joueurs qui sont retenus dans les différentes sélections", s'inquiète Lhermet. La route est encore longue pour Clermont mais la prochaine étape n'est pas très éloignée. Car c'est chez le voisin briviste, dans le derby du Centre, qu'il faudra confirmer.

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