L'Aviron va ramer

Certes, Bayonne est toujours européen. Les dégâts sont limités donc. Mais, à deux journées de la fin du championnat, le club basque ne possède qu"un point d"avance sur le premier non qualifié potentiel, Brive. En fait, des trois des clubs lancés dans la course à la H Cup, c"est lui qui a fait la plus mauvaise opération du week-end. Quand Biarritz a gagné à domicile et Brive pris un point de bonus défensif à Montauban, les Bayonnais sont rentrés bredouilles de leur voyage à Montpellier (11-20). Et se sont donc faits dépasser par le voisin basque au classement.

L'entraîneur Richard Dourthe ne cachait pas son ire à la fin du match. Car les regrets n'étaient pas seulement comptables. "Au-delà de la défaite, le contenu de notre match me déçoit. On n'a rien à en retenir. On est tombé sur des joueurs moribonds, qui croient que le rugby vient tout seul. Quand on ne met pas les ingrédients pour être présent dans le combat, il n'est pas possible de gagner." Apathiques en première mi-temps, ses joueurs n'ont pas su se montrer assez réalistes pour refaire leur retard malgré leur réveil en deuxième période.

Une fin de championnat compliquée

Un second faux pas très malvenu dans la course à l'Europe. Les Basques avaient bien réagi en rattrapant, la semaine dernière contre Bourgoin (61-10), la première désillusion née de la défaite à domicile contre Biarritz (15-19). Mais voilà le terrain qu'ils avaient repris complètement perdu. "Cette défaite complique la tâche pour obtenir une qualification européenne, acquiesce le capitaine Rémy Martin. Nous devons désormais gagner nos deux prochains matchs."

Contrairement à Biarritz et Brive, l'Aviron bayonnais jouer ces deux matchs à domicile, mais la tâche ne sera pas aisée pour autant. En effet, c'est le champion de France toulousain et le demi-finaliste parisien qui se présenteront sur la pelouse de Jean-Dauger. "Nous devrons mettre la même envie et détermination que face à Perpignan et Clermont, prévient déjà l'ancien Parisien. On espérait beaucoup de ce match. C'est dur." Bayonne doit se ressaisir. Une nouvelle fois. Il a deux semaines pour ça.