Giraud : "Déjà la tête à Toulouse"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Mont-de-Marsan a signé la surprise de la 12e journée en s'imposant contre Clermont samedi (12-11). En enchaînant deux victoires de rang, les Landais se sont donnés un nouveau souffle. Ils ne s'enflamment pas pour autant, comme l'explique le troisième lign

La victoire contre Clermont a-t-elle changé quelque chose dans le groupe ?

Marc GIRAUD : Non, rien n'a changé. Le groupe vivait bien même dans la défaite. Il y a plus de bonne humeur évidemment mais il y en a toujours eu. Nous n'étions pas abattus quand nous perdions. De la même façon, nous ne sommes pas euphoriques après ces victoires contre Dax et Clermont. Le championnat ne se résume pas à deux matchs !

L'équipe semblait toutefois marquée par les défaites et les nombreuses blessures des dernières semaines. Ces victoires n'ont-elles pas permis une certaine renaissance ?

M.G. : Je ne dirais pas ça. Nous n'avons vraiment pas changé d'état d'esprit. Il reste basé sur le travail, mais aussi sur la "déconnade". Nous ne sommes pas euphoriques, je le répète.

Que vous ont apporté ces deux succès alors ?

M.G. : De la joie d'abord, pour nous et pour les supporters. La communion avec le public a été fantastique samedi à Guy-Boniface. Ensuite, elles valident tout le travail que nous avons fourni. Ce n'était pas le cas avec les défaites. Elles nous donnent un peu plus de confiance et nous encouragent à travailler encore plus.

Vous avez créé une grosse surprise en battant Clermont. Avez-vous été surpris vous aussi ?

M.G. : Bien sûr ! Nous nous étions seulement préparés à jouer un bon match. Nous savons ce que valent les grosses équipes et ce que nous valons nous aussi…Et puis quand nous avons vu que nous étions capables de résister, que Clermont ne marquait pas, nous nous sommes accrochés. C'est notre spécialité, nous sommes très forts pour ça. Nous sommes de vrais rapiats ! On se jette sur le moindre petit truc qu'on nous donne et ça paye parfois.

Dans une interview à Midi Olympique, le deuxième ligne clermontois Thibault Privat affirme que vous "montez en puissance". Partagez-vous ce constat ?

M.G. : Oui. Disons que nous entrons dans un cadre de jeu qui nous convient plus. L'adaptation a été longue, au niveau de la nouvelle interprétation de la règle du maul notamment. Mais maintenant nous avons appris à faire avec et nous jouons plus devant. Nous sommes meilleurs dans l'occupation du terrain également.

On vous sent étonnamment timoré après cet exploit...

M.G. : C'est normal ! A Castres, nous avons fourni un très bon match et nous avons quand même perdu de trente points ! La chance a basculé en notre faveur lors des deux derniers matchs mais si Brock James avait passé sa pénalité, vous ne m'auriez pas appelé. Les journalistes nous sollicitent "de partout". C'est génial, mais ça ne change rien pour nous. Il n'y a pas de rébellion dans ce groupe. Nous savons qu'il faudra encore beaucoup de travail.

Comment abordez-vous le match de Challenge européen contre Viadana samedi ?

M.G. : Notre premier objectif sera de ne blesser personne car notre infirmerie est déjà bien remplie. Ensuite, nous tenterons de mettre un peu plus en place notre jeu.

N'y a-t-il pas un risque que ces Italiens viennent casser votre dynamique actuelle ?

M.G. : Je ne sais pas si on peut parler de dynamique avec seulement deux victoires. Notre force, c'est que nous nous disons les choses en face. Nous ne nous jetons pas de la poudre aux yeux et gardons les pieds sur terre. Ce match contre Viadana est loin d'être une priorité. Cette compétition est loin d'être une priorité. Si nous n'avions pas joué ce week-end, nous aurions pu souffler. Ça n'aurait pas été du luxe compte tenu de notre effectif et des blessures qui l'handicapent.

Vous semblez déjà avoir la tête au match à Toulouse le 20 décembre prochain...

M.G. : Complètement ! Nous travaillons déjà dans l'optique de cette rencontre. Contre Dax, nous avons vu que la victoire était possible. Contre Clermont, nous avons vu que la victoire contre un gros était possible. Ça change beaucoup de choses dans la tête. Si Toulouse ne prend pas l'ascendant de suite, on s'accrochera. Mais ils ne donnent pas grand chose à quoi s'accrocher les Toulousains en général... (rires)

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?