Goode, c'est tout bon

Par Rugbyrama
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Après une adaptation un peu difficile, Andy Goode a conquis la Corrèze. L'international anglais, meilleur réalisateur du Top 14, est même devenu indispensable à Brive. Avec un leader de sa trempe, le CABCL nourrit de grosses ambitions dans cette seconde m

Arrivé à l'intersaison du prestigieux club anglais de Leicester, Andy Goode a mis en quatre mois la Corrèze a ses pieds, fort influents dans le jeu du CABCL, donnant raison à ceux qui annonçaient avec lui une ambition nouvelle à Brive. Libéré par Leicester où le néo-entraîneur sud-africain Heineke Meyer emmenait dans ses valises son ex-ouvreur des Bulls Derrick Hougaard, Goode, 28 ans, a vite réalisé que son CV (cinq titres de champion d'Angleterre, une Coupe d'Europe, 9 sélections) ne lui garantirait rien en Corrèze.

De fait, après des débuts anonymes à Perpignan et Toulon, sa première sortie à domicile contre Castres (16-16) fut saluée des copieux sifflets des spectateurs du stade Amédée-Domenech. Imprécis au pied, mal inspiré à la main, avec des réflexes (rechercher Ben Cohen intérieur) encore trop estampillés "Tigers". La pression locale n'accabla pas plus que cela le solide Goode (1,80m, 90 kg). "C'est la vie, ça m'était arrivé à Leicester", glisse-t-il dans un excellent français. D'autant que le manager briviste Laurent Seigne n'eut de cesse de défendre "Goodey", "très apprécié dans le groupe".

Brive et Goode eurent le bon goût de se réveiller en même temps, quand la situation devenait critique (4 défaites, 1 nul). 41-9 contre Dax (19 points de l'Anglais), puis 53-11 contre Mont-de-Marsan, avec 18 points de Goode mais surtout trois essais directement nés de ses passes au pied. Ce modus operandi est devenu la mesure de la forte, peut-être excessive, influence de Goode dans le jeu du CABCL: plus de la moitié des 21 essais ont été le résultat direct ou indirect de passes au pied du N.10 anglais. Qui est aussi le meilleur réalisateur du Top 14 (151 points).

"Réveiller un géant endormi"

Goode en aiguilleur-métronome derrière, comme le Sud-Africain Gerhard Vosloo en vorace flanker devant, sont devenus les symboles d'un Brive redouté en conquête, qui maîtrise son sujet, et retrouve l'ambition. "He's no Goode" ("Il n'est pas bon") raillerie des supporteurs brivistes du début de saison, a été remplacé par "Very Goode, Andy", banderole personnalisée auquel l'Anglais a eu droit depuis sa renaissance.

Autant par flegme naturel que parce qu'il a déjà connu les sommets, Goode ne s'emballe pas. Et lui qui annonçait en début de saison venir à Brive "réveiller un géant endormi ", ne se satisfait pas de la 6e place actuelle, synonyme d'accès en Coupe d'Europe qui remplirait l'objectif du CABCL. "Pour moi, les demi-finales sont possibles. Nous sommes sixièmes et le calendrier est favorable", affirme-t-il avant la venue de Perpignan (3e), lui-même favori pour une place en demie, a fortiori avec un certain Daniel Carter à l'ouverture.

"C'est un excellent joueur, mais ce match ne se résume pas à un duel entre nous", coupe Goode à l'évocation du mano a mano. "Ce qui compte, c'est de battre Perpignan". Ce qui compte aussi pour Goode, depassé depuis deux ans dans la hiérarchie du XV à la Rose par les Cipriani, Flood ou Geraghty, c'est la possibilité d'un rebond international via la Corrèze. "J'espère toujours jouer pour l'Angleterre. J'ai appelé (le nouveau sélectionneur) Martin Johnson quand j'ai signé ici. Il m'a conseillé de faire ce que je croyais être le mieux pour ma carrière et ma famille. Il regarde mes matches". Et sur ce qu'il voit pour l'instant, Goode à Brive, c'est tout bon.

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