Laussucq: "Pas le droit de perdre comme ça"

Par Rugbyrama
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L’année commence mal pour le CABCL, qui a enregistré sa première défaite à domicile de la saison contre Perpignan dimanche, 18-15. Les Corréziens, qui restaient sur six victoires consécutives, étaient frustrés à la sortie des vestiaires, à l’image de leur

Quelle est votre analyse à chaud de la rencontre ?

Christophe LAUSSUCQ : Ce match nous a montré que nous n'étions pas encore au niveau de ce genre d'équipes. A un moment donné, nous aurions dû nous montrer plus ambitieux et plus entreprenants pour renverser la pression. Les joueurs sont frustrés. Nous aurions voulu perdre en nous battant, en donnant tout ce que nous avions, en montrant toutes nos capacités offensives. Ça n'a pas été le cas. Nous nous sommes contentés de jouer au ping-pong et ça n'a pas marché puisque nous étions menés au score.

Il semble que vos joueurs ne soient jamais vraiment entrés dans le match. Partagez-vous ce constat ?

C.L. : Notre entame n'a pas été mauvaise concernant les intentions mais elle s'est révélée catastrophique dans la concrétisation. Nous sommes rapidement menés de six points alors que nous avons la main sur le ballon et que Perpignan ne fait presque rien. On ne veut pas se réfugier derrière le manque de réussite d'Andy (Goode, NDLR) mais cela ne nous a pas permis de nous libérer. Les Perpignanais, de leur côté, ont parfaitement su gérer leur avance au score.

Pensez-vous que l'Usap était plus sereine que le CABCL ?

C.L. : Peut-être. Nous savions très bien que nous affrontions une équipe qui joue chaque année les demi-finales. Perpignan a été bon et nous a permis de voir que nous étions encore perfectibles dans de nombreux secteurs. Il y a tout de même eu des choses encourageantes. Nous avons rivalisé dans certains secteurs. Par exemple, nous avons réussi à mettre à mal leur défense quand nous avons envoyé du jeu.

Cette défaite met un coup d'arrêt à une belle série de six victoires consécutives. S'agit-il d'un retour sur terre selon vous ?

C.L. : Nous n'avons jamais écouté le chant des sirènes qui nous promettaient déjà les demi-finales. Notre objectif est toujours resté la qualification européenne et il n'a jamais été question d'autre chose. L'écart entre les équipes demi-finalistes et nous est encore considérable. En ce sens, il ne s'agit pas d'un retour sur terre, non, mais il est sûr que cette défaite va laisser des traces.

On vous sent très frustré…

C.L. : Bien sûr, c'est frustrant de perdre un match de cette façon. On a le droit de perdre quand on s'est battu à fond, mais pas comme ça. Nous n'avons pas joué, nous n'avons pas été ambitieux, ni entreprenants. Nous avons beaucoup de regrets après cette rencontre parce que nous n'avons pas tout donné.

Pourquoi vos joueurs n'ont-ils pas tout donné à votre avis ?

C.L. : Peut-être ont-ils été crispés par le gros enjeu de la rencontre, la présence de la télé, tout ce qui avait été écrit sur ce match dans la semaine… Il s'agissait d'un gros test pour nous et je pense que tout ce bruit autour les a plus crispés que libérés. Ils ont manqué d'ambition et ont connu des problèmes dans l'organisation. Ils ont souvent été mis à mal par le jeu au pied des Perpignanais et n'ont pas su s'adapter. Ils ont laissé trop d'espace à Carter.

Du coup, vous n'aurez pas le droit à l'erreur pour la réception de Toulon cette semaine.

C.L. : Non. Il va vite falloir se reconcentrer et se remettre au boulot. C'est toujours plus facile après une victoire mais bon. Il va falloir surmonter la déception et repartir du bon pied. Nous avons laissé trois points aujourd'hui, il ne faudra pas faire pareil face aux Toulonnais.

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