Toulouse, le vrai patron

Par Rugbyrama
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Après son indiscutable victoire à Biarritz (6-18), Toulouse s'installe en tête du Top 14 et laisse le BO seul face à ses doutes.

On n'ira pas jusqu'à dire que Toulouse est à Aguiléra comme chez lui mais tout de même. Comme l'année dernière, le Stade a ramené une victoire du Pays basque, sa quatrième en neuf déplacements là-bas. En revanche, la démonstration est tout autre que lors du succès arraché au pied et dans les dernières minutes, en décembre 2006. Cette fois, les Haut-Garonnais se sont imposés en patrons, c'est à dire sans être inquiétés par des Biarrots trop dépendants de Dimitri Yachvili et toujours en manque de solutions offensives. Aucun essai en trois matchs, ça commence à faire beaucoup pour le BO.

Pour Toulouse au contraire, la vie est plutôt rose en ce moment. Trois rencontres, trois victoires (et même cinq avec la H Cup), dont deux face à des concurrents directs (Stade français et Biarritz), et une première place au moins assurée jusqu'à la semaine prochaine. Certes, les Toulousains n'ont pas été aussi impressionnants que face au Leinster mais il ne faut pas oublier que Clerc, Elissalde et Albacete étaient mis au repos. C'est dire la marge des hommes de Guy Novès qui ont fait preuve de maîtrise et dégagé une sérénité étonnante de bout en bout d'une rencontre pourtant tendue.

Ballons cafouillés

C'est la tension justement qui a permis de débloquer le tableau d'affichage rapidement. Dès le coup d'envoi même. Un petit coup de coude "bien placé" de Jérôme Thion sur son partenaire de l'équipe de France, Fabien Pelous, offre à Valentin Courrent la possibilité de marquer. Sur la ligne des 22, il ne s'en prive pas (0-3, 2e). Le début de rencontre est musclé avec plusieurs interventions illicites d'Imanol Harinordoquy dans les regroupements. Dimitri Yachvili se permet même un joli caramel sur Maxime Médard et lance la révolte. Le demi de mêlée met les deux équipes à égalité avant le quart d'heure de jeu (3-3, 13e).

Mais cette première période est dans l'ensemble fermée, sans jeu au large, sans attaque. Les deux formations se neutralisent, victimes de leurs approximations, tant en touche que sur les mêlées. C'est d'ailleurs sur un en-avant biarrot que le Stade toulousain va inscrire son premier essai. Sur un ballon cafouillé sur la ligne médiane, Donguy intercepte d'un petit coup de pied. Poitrenaud tape à suivre pour lui-même, profite d'un rebond favorable et s'en va marquer le neuvième essai toulousain de la saison pour donner un certain confort aux siens avant la mi-temps (3-10, 32e).

Le doublé pour Poitrenaud

Aux retours des vestiaires, Biarritz doit faire sans Dimitri Yachvili, blessé. Les solutions qui déjà, manquaient, se réduisent comme peau de chagrin. Malgré une pénalité de Julien Dupuy (6-10, 55e), les Basques ne vont pas se faire d'illusions très longtemps. En jouant rapidement une pénalité, Clément Poitrenaud trouve du soutien avec Maxime Médard qui se débarrasse de trois défenseurs. Yannick Jauzion a suivi et offre à son arrière la possibilité de conclure et d'inscrire un doublé (6-15, 57e). L'international voulait mériter les vacances promises par Guy Novès. C'est fait.

La fin de rencontre ne sera même pas à l'avantage du BO qui évoluera pourtant à 15 contre 14 après le carton jaune de Byron Kelleher. Symbole de l'impuissance basque du moment, les hommes de Patrice Lagisquet buteront pendant près de dix minutes, sans avancer, sur une défense pourtant réduite à 14. L'invicibilité du début de saison cachait les carences biarrotes. Elles sont désormais étalées au grand jour comme les qualités de Toulouse, pour qui le costume de favori semble de mieux en mieux taillé au fil des matchs.

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