Toulouse en deux temps

Par Rugbyrama
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Accroché à la pause, le Stade toulousain a accéléré en début de seconde période pour marquer trois essais en 15 minutes au Stade Français. Les Rouge et Noir s'imposent finalement 31-13 à Bordeaux et rejoignent Clermont en finale. C'est la même affiche qu'

Toulouse va retrouver le Stade de France. Le Stade toulousain va jouer sa deuxième finale de la saison. Une résurrection après une année 2007 où l'équipe de Guy Novès avait manqué les phases finales de Coupe d'Europe avant de lâcher prise en demi-finale du Top 14 face à Clermont. Mais les grandes équipes ne manquent jamais les grands événements deux fois de suite.

Les Rouge et Noir sont donc de la race des grands champions. Pourtant cette demi-finale avait tout du match piège par excellence. Face à une équipe parisienne en regain de forme depuis quelques semaines, les Toulousains devaient se méfier malgré leur statut de favori. Une méfiance accrue par la bonne entrée en matière des joueurs de Fabien Galthié. Les Roses de la capitale, sans se montrer très dangereux, occupaient le terrain et empêchaient leurs adversaires de mettre leur jeu en place. Hernandez était performant au pied et la paire Liebenberg - Glas prenait le contrôle du centre du terrain.

Hernandez manque trois drops

Face à ce rugby "statistique", les joueurs du Capitole réagissaient par la malice. Avec plusieurs coups de pied tactiques sur un deuxième rideau défensif parisien à la peine, les Sudistes trouvaient quelques ouvertures. La première fois à la 21e sur un coup de pied de Médard bien récupéré par Bouilhou mais le capitaine oubliait le soutien extérieur. Les buteurs meublaient le score: deux pénalités pour Elissalde contre une pour Hernandez. Mais l'Argentin, meilleur marqueur de drop de la saison (12), manquait aussi trois drops.

A la pause, un petit 6 à 3 s'affichait sur les écrans géants du stade Chaban-Delmas malgré quelques belles occasions comme cet essai refusé à Parisse à la 29e pour un en-avant dans l'en-but. Avec la fatigue et la chaleur, les espaces devaient s'ouvrir en seconde période. Christophe Dominici l'avait bien compris. Dès la 42e, il trouvait un premier intervalle avec Hernandez au soutien. Malheureusement, un en-avant mettait fin à cette action. Sans doute le tournant de cette demi-finale car, moins de soixante secondes plus tard, Maxime Médard pointait le premier essai du match sur une course de 50 mètres après un coup de pied à suivre de Kunavore.

Deux erreurs fatales

Dans un stade largement acquis à la cause des Haut-Garonnais, les Toulousains prenaient confiance et commençaient à prendre l'avantage dans de nombreux secteurs de jeu. C'est sur une touche parisienne que Yannick Jauzion réalisait le break (57e), puis c'est sur une mêlée rose que le même Jauzion portait le coup de poignard fatal (60e) avec un superbe crochet sur Lionel Beauxis. Deux petites erreurs en conquête très importantes à ce stade de la compétition.

L'essai de filou de Jérôme Fillol (73e) dans les dix dernières minutes ne changeait rien. La fête était toulousaine et Florian Fritz le rappelait aux futurs ex-champions de France en réussissant le drop final à la 76e. Chaban-Delmas pouvait exploser, la ville rose veut maintenant croire au retour du bouclier de Brennus sur la place du Capitole. Ce qui n'est plus arrivé depuis 2001. Cette année-là, les Rouge et Noir avaient battu Clermont en finale. Les retrouvailles auront donc bien lieu samedi prochain.

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