Toujours bon à prendre

Par Rugbyrama
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Biarritz a renoué avec le succès face à Montpellier. Il en faudra plus pour effacer les traces d'un début de printemps désastreux, mais au moins le BO a-t-il retrouvé un début de sérénité avec cette victoire. De là à continuer à lornger sur une place dans

Enfin. Biarritz avait presque oublié le parfum de la victoire. Le BO, qui restait sur quatre défaites consécutives (une première depuis 2004), a mis un terme à sa terrible spirale négative samedi en dominant Montpellier (20-0). Bien sûr, il faudra bien plus que quatre points pour effacer la sortie de route de ce printemps 2008, qui marquera quoi qu'il arrive une rupture pour le club basque. Mais à l'évidence, cette victoire fait du bien. Pour le moral, et pour l'avenir, puisque le BO a quasiment assuré sa qualification pour la prochaine Coupe d'Europe. Une évidence en début de saison, mais l'urgence était telle que les Biarrots en étaient réduits à revoir leurs ambitions à la baisse et à sauver ce qui pouvait encore l'être. C'est fait.

Sur le fond, tout n'est pas réglé, comme l'admet aisément Jacques Delmas. "C'est encore un peu laborieux", avoue le coach du BO. Mais au moins son équipe a-t-elle retrouvé un peu d'élan. La sérénité, inhérente à la victoire, pourrait revenir à la faveur de ce succès. Pour la première fois depuis deux mois, le vestiaire basque s'est d'ailleurs ouvert après la rencontre. Un premier signe de détente évident. Collectivement, Biarritz a affiché des progrès, sans larguer toutes ses lacunes. "Il y a des points de satisfaction, parce qu'on sent une volonté de construire quelque chose", poursuit Delmas.

L'Europe, oui, la demie, peut-être...

Surtout, même en étant dans le doute et dans le dur, le BO conserve une base défensive tellement solide qu'il peut enquiquiner n'importe qui. Montpellier, étouffé comme tant d'autres à Aguilera, peut en témoigner. "C'est toujours compliqué de venir gagner ici. On est tombé face à une grosse défense", constate Didier Nourault, l'entraîneur héraultais. Sur ses cinq derniers matchs à domicile, Biarritz n'a concédé que 25 points! Le MHRC est la troisième équipe sur cette période à quitter la côté basque en étant fanny.

Mine de rien, Biarritz, calé dans le sillage de Perpignan et Castres, reste donc en course pour les demi-finales. La pauvreté du jeu biarrot ces dernières semaines avaient peut-être poussé un peu vite à enterrer le BO. Mais Perpignan a également trainé en route depuis sa victoire à Aimé-Giral contre les coéquipiers de Jérôme Thion. Si l'USAP compte trois points de marge et un match de moins, son calendrier est piégeux, avec des déplacements à Auch et Dax et les venues de Toulouse et Paris. Alors, sait-on jamais...

Les Biarrots repartent toutefois de trop bas pour afficher ouvertement leurs prétentions. "On a toujours espoir de décrocher cette quatrième place, à condition d'être aussi réaliste qu'aujourd'hui dans une semaine face à Bourgoin", juge Thion. Jacques Delmas, lui, est beaucoup plus prudent: "Nous avons surtout le désir de rebondir et de bien préparer la saison prochaine". Tout doucement, le Biarritz Olympique, encore convalescent, réapprend à sourire. Si son équilibre demeure fragile, et son avenir incertain, il abordera la semaine qui s'annonce avec le coeur un peu plus léger. Pour ce groupe, c'est déjà une forme de victoire.

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