Perpignan s'installe

Par Rugbyrama
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Perpignan a réussi un gros coup en s'imposant à Bourgoin (9-10) samedi lors du dernier match de la 16e journée. Pour la première fois de la saison, l'USAP grimpe à la 4e place du classement après les défaites de Biarritz et Castres. Les Catalans sont bien

Un point. Un tout petit point. Presque rien, et tellement à la fois. En s'imposant d'un cheveu (9-10) à Bourgoin samedi soir grâce à une pénalité de Jérôme Porical à deux minutes de la fin, l'Usap a confirmé son retour au premier plan. Ce précieux succès, combiné aux défaites de Biarritz et Castres, permet aux Catalans de s'emparer de la quatrième place du Top 14. Pour la première fois cette saison, les voilà en position de virtuels demi-finalistes. Au vu de ce qu'ils ont montré ces dernières semaines, il faudra venir les déloger de ce carré de tête. Bon courage...

Désormais invaincu depuis six matchs, Perpignan a toutes les raisons de croire à un printemps florissant, sur la scène nationale et pourquoi pas européenne, puisque les hommes de Jacques Brunel iront jouer le week-end prochain un quart de finale de H Cup excitant chez les London Irish. A l'inverse, Bourgoin rentre dans le rang sans doute pour de bon. Après une embellie, le CSBJ subit là sa troisième défaite en quatre matchs, avant de se déplacer à Clermont. Pour l'Europe, ça se complique.

L'USAP a trouvé une âme

Même s'ils ont inscrit l'unique (et superbe) essai de la rencontre, juste avant la pause, par Christophe Manas, les Perpignanais doivent avant tout cette victoire à leur défense, qui a su tenir bon durant les phases de domination berjalliennes, essentiellement lors des 20 premières minutes de chaque mi-temps. Le CSBJ, souvent conquérant, parfois séduisant à l'image de sa ligne de trois-quarts, a payé cher son manque de réalisme, butant à plusieurs reprises à quelques mètres de la terre promise. Il a manqué aux coéquipiers de l'excellent Benjamin Boyet un peu de lucidité sur les libérations de balle, et un soupçon de réussite.

Menés à mi-parcours (3-7), les Ciel et Grenat ont certes réussi à reprendre le score par l'intermédiaire de Boyet, auteur d'un drop et d'une pénalité en 10 minutes à la reprise. Mais, faute de pouvoir se mettre à l'abri, ils sont toujours restés sous la menace. Et ce qui devait arriver arriva. Après deux échecs, Jérôme Porical se voyait offrir une nouvelle opportunité de plier le match, d'une quarantaine de mètres. Cette fois, il n'allait pas rater l'occasion de frustrer Pierre-Rajon.

En réussissant là où Biarritz et Toulouse avaient échoué récemment, Perpignan frappe à l'évidence un grand coup. A défaut de toujours maitriser leur sujet, les Catalans n'ont jamais lâché. Ce match, ils l'auraient vraisemblablement perdu il y a encore deux mois. Mais l'USAP s'est trouvée une âme, et un vrai collectif, que mêmes les nombreux changements d'une semaine sur l'autre (sept joueurs différents sur huit dans le pack par rapport au match contre Albi). "Nous avons eu un peu de réussite sur la fin avec cette pénalité, avoue David Marty, mais nous sommes sur une bonne dynamique". Qui pourrait le contredire?

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