Pelous est toujours là

Par Rugbyrama
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A 34 ans, le deuxième ligne toulousain Fabien Pelous vit une saison exceptionnelle. Le centenaire du rugby français se sent bien dans ses baskets et ça se voit.

Est-ce d'avoir laissé son costume d'international au vestiaire ? Est-ce le fait de se dire que c'est peut-être sa dernière saison ? Toujours est-il, Fabien Pelous, habité d'une sérénité inégalable, réalise sur comme hors du terrain une saison remarquable.

On pourrait être accusé de vouloir mettre notre "centurion" (comme le disent les Anglais pour honorer ses 118 capes) sous les feux de la rampe juste au prétexte qu'il a été l'auteur de deux percées fantastiques samedi en demi-finale de Coupe d'Europe. Mais ce serait faire un raccourci qu'on ne s'autoriserait pour rien au monde. Après une saison 2006-2007 gâchée par de nombreuses blessures, une Coupe du monde plus qu'honorable, voici Fabien Pelous qui enchaîne semaine après semaine les gros, les très gros matchs avec le Stade toulousain. Il suffit de demander à Nalaga, la fusée fidjienne de Clermont, ce qu'il a pensé des doubles plaquages des deuxième ligne toulousains il y a deux semaines.

Quatrième finale de Coupe d'Europe

Alors oui, samedi, en plus d'une énorme régularité dans l'alignement et d'un énorme abattage en défense, Pelous a brillé par ses offensives : "En fait, vous avez pu constater que nous manquons actuellement de trois-quarts et j'envisage donc une reconversion en trois-quarts ou à l'ouverture (rires). Mais j'ai mal fini les deux actions, il me manque quelques repères." Après la percée de Patricio Albacete en quart de finale face à Cardiff, Pelous a donné aussi dans le grand large à deux reprises et confirme : "Ce sont des sensations très rares..." Puis avec l'air d'un garçon qui vient d'être pris les doigts dans la confiture : "Mais je peux vous dire que j'en ai profité jusqu'au bout..."

Lui qui devrait disputer dans un mois sa quatrième finale personnelle de Coupe d'Europe n'est pas rassasié. Surtout, il aime encore et toujours à parler du groupe : "La solidarité dont fait preuve le Stade toulousain ne se dément pas match après match. Personne n'a envie de lâcher. Chacun a envie de donner à l'autre, au collectif."

En fin de contrat cette saison et alors qu'il s'est laissé une porte de sortie quant à son avenir, Pelous est-il un peu plus avancé sur la question ? "Mais pourquoi finissez-vous toujours par cette question ? Je vous réponds pour la énième fois : on verra", déclare-t-il à Midi Olympique. Il est loin le temps des doutes après la blessure à la cheville contractée contre Llanelli janvier 2007. Il est loin ce temps-là et tant mieux. "Moi, j'aimerais bien être comme ça dans deux ou trois ans, vraiment", souffle pour conclure un Jean-Baptiste Elissalde admiratif et un brin envieux.

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