Paris, bête blessée

Pendant la préparation, le Stade français a compté jusqu'à une quinzaine de blessés. Samedi à Toulouse, il lui manquait encore du monde. Jugez plutôt : Marconnet, De Villiers, Marchois, Szarzewski, Dominici, Rabadan, Taylor, Beauxis (qui souffre d'une pubalgie et qui pourrait être absent de longues semaines), Arias, Glas Messina et Liebenberg se bousculaient à l'infirmerie, tandis qu'Hernandez était au mariage de sa soeur en Argentine. Mauro Bergasmasco et Antoine Burban devraient, pour leur part, faire un point mardi après avoir été touchés au Stadium.

Forcément difficile, dans ces conditions, de rivaliser avec des Toulousains très en forme."Cette défaite est logique, nous avons été dominés dans tous les secteurs de jeu, expliquait Fabien Galthié à la sortie des vestiaires. Nous avons connu pas mal de difficultés. Nous manquons encore d'automatismes, de fluidité et de repères, collectivement et individuellement."

Des retours attendus ce week-end

Avant le début du Top 14, le technicien parisien clamait haut et fort que son équipe n'en était "pas là où elle aurait dû" et qu'elle n'était prête "ni physiquement, ni techniquement". La victoire contre Clermont l'avait fait passer pour un pessimiste mais la domination des Toulousains samedi lui a largement donné raison. Du coup, le staff des champions du France attend beaucoup des retours prévus ce week-end : les internationaux Hernandez, Dominici, Liebenberg et De Villiers devraient être alignés, de même que Marchois et Messina. Mais l'équipe pourrait encore manquer d'automatismes.

Il faudra pourtant être très au point pour affronter les Harlequins. Car c'est bien la Coupe d'Europe qui se profile. Le Stade français comptera sur ces retours, donc, pour ne pas manquer son entame de la compétition, mais un autre paramètre aura son importance : l'esprit de revanche des joueurs. Surclassés à Toulouse, il voudront "réagir" comme l'affirmait David Skrela samedi soir. "Nous nous sommes faits lourdement bousculer sur le plan mental. C'est vexant de prendre trente points", pestait pour sa part Matthieu Blin. Les Harlequins sont prévenus, rien n'est aussi dangereux qu'un animal blessé.