L'Aviron est dans le rang

Après la grosse défaite encaissée devant Paris, les Bayonnais ont connu un nouveau revers (le premier de la saison à domicile) face au grand rival de toujours Biarritz. "Le score est malheureusement logique, concède Jean-Pierre Elissalde. Nous avons eu six mois de préparation avec la tête dans les nuages. Nous voilà maintenant dans la réalité du championnat. Il ne faut surtout pas penser que la porte de sortie est devant."

La pluie est venue comme un oiseau de mauvaise augure ce samedi matin là. Au siège de l'Aviron, Jean-Pierre Elissalde ne peut cacher son inquiétude. Les pannes d'électricité dues à cette pluie importante ont un peu gâché la fête de l'avant-match. Sur le terrain, l'Aviron a souffert également de quelques pannes. "Nous avons eu un jeu trop restrictif, regrette Louis Massabeau, auteur de l'une des seules attaques en règle de la ligne biarrote. Nous devons retrouver l'enthousiasme du début de saison."

"Un point et des espoirs"

Les Bayonnais ont paru bien atones et le statut de leader du Top 14 est fantomatique. Tant et si bien que certains peuvent légitimement se demander si l'Aviron a bien été un jour premier du Top 14. "Non, le dernier quart d'heure m'a beaucoup plus, conteste Jean-Pierre Elissalde. Il nous donne un point et des espoirs. Capable d'avoir une bonne conquête, une bonne mêlée, une bonne touche malgré les absences de Linde et de Bergez. L'Aviron y a été celui que nous étions l'année dernière. Y croire jusque au bout car cette saison, comme les années passées, Bayonne va lutter pour le maintien et c'est déjà une performance."

Le retour sur la terre ferme est désormais bien réel. Si le capitaine Massabeau aimerait donner plus d'emphase au jeu de l'Aviron, le manager Jean-Pierre Elissalde se veut comme la conscience sage des Bleus et Blancs. "Il faut voir les choses globalement. Ce point là est peut-être plus mérité que les quatre gagnés à Brive, reprend le Rochelais. Je le répète, cette défaite est logique."

La logique de la chose justement atténue toute l'amertume que la défaite dans un derby peut susciter. Pour espérer se maintenir, l'Aviron bayonnais sait ce qu'il lui reste à faire : ne pas se mentir et... y croire jusqu'au bout.