L'arrière à tout faire

Par Rugbyrama
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Avec les blessures de Yachvili, Dupuy puis Cibray pendant le match, le Biarrot Benjamin Thiery a dû jouer à la mêlée… après avoir été aligné à l'aile lors des trois derniers matchs du BO. Une saison pleine de surprises pour cet arrière, qui s'acquitte de

A Biarritz, on l'appelle "Utility Back". Traduisez littéralement "arrière utile" et comprenez "qui peut jouer partout quand ça arrange". Ce surnom amuse beaucoup Benjamin Thiery. Baladé de l'arrière à l'aile et à la mêlée de l'attaque biarrote, il virevolte entre les postes avec un enthousiasme sans faille. Vendredi à Auch, il a dû endosser le costume de demi de mêlée après la blessure de Fabien Cibray à la demi-heure de jeu. Yachvili et Dupuy déjà out, il ne restait plus de numéro 9 valide au BO. Du coup, c'est l'ancien Bayonnais qui s'y est collé. Pas une première, mais presque : "J'ai connu le même concours de circonstances avec Colomiers. C'était contre Toulouse en Coupe de la Ligue. Fabrice Culinat s'était cassé le nez. Mais j'avais tout juste 18 ans...", précise-t-il en souriant.

Cette "pige" à la mêlée s'est "plutôt pas mal passée" selon lui. "Tout le monde a essayé de m'aider, mais ce n'était pas facile de s'improviser neuf comme ça". Effectivement (et logiquement), le jeune international a peiné dans ce rôle qu'il ne connaît pas. Manque de vision du jeu, lenteur dans les sorties de balle, difficultés de replacements et passes mal ajustées (les ailiers sont habitués à les faire debout alors que les demi de mêlée se baissent pour ramasser le ballon) ont pesé sur son jeu et sur celui des Biarrots.

Des postes complémentaires

Mais la prestation de Benjamin Thiery a largement suffi pour ce dépannage. Son président, Marcel Martin, estimait même qu'il s'en était "très bien sorti". Le staff pourra encore compter sur lui à l'avenir... et n'importe où ! "Une fois en séance vidéo, Patrice a demandé sur le ton de l'humour qui pouvait jouer demi de mêlée. Sur le même ton de l'humour, j'ai levé la main... Et voilà!", explique-t-il en plaisantant. J'ai essayé de faire de mon mieux. Je suis content parce que les entraîneurs m'ont fait confiance alors que j'étais malade toute la semaine et que j'avais seulement participé à la mise en place."

Se faire balader ne lui pose pas de problème donc. Ses trois derniers matchs à l'aile non plus. "Je ne réfléchis pas tellement à ça. J'ai signé un contrat professionnel de rugby alors je joue au rugby. C'est vrai que j'aimerais bien me consacrer plus au poste d'arrière mais ce sont deux postes relativement proches. C'est complémentaire." Il essaie simplement d'apporter un maximum, où que ce soit : "Quand je joue ailier, je me rapproche vite de l'arrière. Je sais que je dois monter et que je fais partie du premier rideau mais j'ai encore des automatismes de 15. Après, je me suis bien senti à l'aile aussi. J'ai essayé d'aider Nicolas (Brusque) et ensemble, nous avons tenté de redynamiser le troisième rideau en relançant un maximum de ballons." Benjamin Thiery ne s'en fait pas et ne va "surtout pas se plaindre" . Parce que comme il dit, "ce ne sera sûrement pas éternel".

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