La finale a commencé

"Ça fait du bien d"y être parce que nous commencions à y laisser beaucoup d"énergie", souffle Yannick Jauzion alors que le match contre Montauban est à peine terminé. Le bonus et la qualification en poche, les joueurs toulousains peuvent désormais se consacrer à la Coupe d"Europe et au match face au Munster samedi.

L'écueil du Top 14 a été passé avec un franc succès : une seule défaite en quatre rencontres en trois semaines. Pour autant, Toulouse n'est pas complètement en confiance . "Face à Montauban, nous avons manqué de tranchant, d'engagement physique et nous avons été un peu déconfits (sic) pendant quelques minutes, concède Jean-Baptiste Elissalde. Mais bon, il fallait le faire. Nous travaillons tous les jours depuis plus d'une semaine sur l'Europe."

Encore une nouvelle charnière

"Face au MTG XV, nous voulions nous rassurer quant à notre jeu, notre manière de jouer. Ce n'est pas très réussi", reconnaît Jean Bouilhou. Toulouse la tête ailleurs, avec la crainte de la blessure, s'en sort "avec un bonus miraculeux" selon Elissalde, mais peut donc aborder sereinement la finale, sa cinquième finale de Coupe d'Europe. "Enfin, nous ne sommes pas complètement rassurés, reprend Yannick Jauzion. Il faudra un meilleur investissement dans huit jours. Etait-ce la peur de la blessure ? Je l'espère ! Finalement, comme enseignements de ce match face à Montauban, on peut retirer notre esprit revanchard, notre capacité à accélérer quand on le souhaite."

La capacité à accélérer et à faire fi des rotations imposées par le calendrier infernal et des blessures. Ainsi Byron Kelleher a dû renoncer à ce match face aux Tarn-et-Garonnais à la dernière minute en raison d'une pointe derrière la cuisse droite. C'est donc Valentin Courrent qui s'est retrouvé en neuf, ce qui a forcément un peu nui à la cohésion : "Oui, c'était encore une nouvelle charnière. C'est toujours un peu délicat. Ce genre de match est très difficile à gérer, conclut Jean-Baptiste Elissalde qui devrait évoluer à l'ouverture dans huit jours. Franchement, moi, je ne retire pas beaucoup d'enseignements de cette rencontre si ce n'est qu'il faudra élever de quelques niveaux... euh pardon de beaucoup de niveau notre jeu." Dès le coup de sifflet final du match Toulouse-Montauban, les Toulousains ont bien commencé leur finale.