"Kelleher a été décisif"

Dans cette très belle finale où il n'y a eu aucun refus de jeu de part et d'autre - et ça, c'est très intéressant -, Toulouse a joué plus et mieux que Clermont. J'ai un peu de mal à trouver un tournant comme ça. Bien sûr, je pense avant tout à l'essai de Maxime Médard, le deuxième des Toulousains, qui montre toute l'emprise qu'ils ont eue sur le match.

Tout au long de la rencontre, ils ont mis du volume, de l'intention, se sont crées des espaces. Cet essai naît d'une continuité dans l'action remarquable qui a déstabilisé constamment la défense auvergnate. Les Toulousains ont eu une incroyable capacité à venir au soutien du porteur de balle. Tous ces points font que les nouveaux champions ont su faire la différence pour avancer relativement tranquillement dans cette finale.

En effet, Clermont n'a pas pu mettre son jeu en place. En perdant beaucoup de ballons en conquête, mais aussi dans le jeu, les Auvergnats n'ont pas pu avoir les munitions pour aller de l'avant. Si ce n'est deux ou trois coups de pied de leur très bon ouvreur, Brock James, j'ai comme l'impression que le match aurait pu durer une éternité qu'ils n'auraient pas pour autant trouvé la solution.

A la fin de la rencontre, les Toulousains ont choisi les pick and go qui leur avaient coûté si chers en finale de Coupe d'Europe. Personnellement, j'aurais voulu qu'ils jouent à ce moment de la rencontre. Le match était gagné. Ils pouvaient jouer. Et comme Clermont était fragilisé, ils auraient même pu encore marquer. Mais je comprends qu'ils aient eu envie de se rassurer.

Au niveau des joueurs et sans vouloir blesser quiconque, je retiens le match de Byron Kelleher. Le demi de mêlée toulousain a été décisif à trois reprises. Offensivement et défensivement, il a su tirer toute l'équipe vers le haut.