Goze: "Un gros plus"

Président, êtes-vous heureux ?

Paul Goze : Disons que je ne suis pas mécontent ! C'est un gros plus pour le club, c'est incontestable.

Pouvez-vous nous dire depuis quand vous êtes en contact avec Carter ?

P. G. : En fait, cela a commencé il y a trois mois. Dès que nous avons su que Daniel Carter était intéressé pour venir en Europe, je me suis positionné. Après tout s'est enchaîné le plus naturellement du monde, mais en toute discrétion. S'il n'y a rien de conclu, cela ne sert à rien de parler.

Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur Carter ?

P. G. : J'ai toujours dit que la politique que je voulais mettre en place était une politique de continuité dans l'effectif avec très peu de recrues ou alors des joueurs d'un bon niveau capables de nous apporter ce qui nous manque. Ce recrutement correspond à cette ligne de conduite. Si cela ne s'était pas conclu, je le répète, nous n'aurions pas recruté une douzaine de joueurs pour autant ! Et puis il y aurait eu un problème mathématique puisque nous sommes limités dans le nombre de contrats professionnels.

Les caisses sont-elles vides ?

P. G. : Non. L'aspect financier est bien sûr important, mais ce n'est pas du tout ce qui a fait pencher la balance. Je dirais même au contraire ! Ce qui a fait pencher la balance en faveur de l'Usap c'est peut-être qu'à chaque fois que nous nous sommes téléphonés, nous avons eu un discours purement sportif. Le fait que j'ai aussi été joueur nous a permis de parler le même discours. Et puis, je lui ai parlé franchement du niveau que nous avons et de celui que nous visons, avec cette dernière marche que nous n'arrivons pas à franchir. Le challenge sportif est certainement ce qui a fait la différence. Car au niveau financier, il pouvait avoir beaucoup mieux ailleurs.

L'échec en demi-finale a-t-il mis en danger la finalisation du contrat ?

P. G. : Non. Les négociations étaient déjà très, très avancées. Pour tout dire, c'était quasiment déjà fait avant les demi-finales face à Clermont. Et pour tout dire, cet échec n'a fait que me confirmer qu'il nous faut impérativement ce type de joueurs.

Comment avez-vous réussi à garder le secret si longtemps ?

P. G. : Nous avions convenu que nous resterions très discrets. Daniel l'a été en Nouvelle-Zélande, l'agent aussi et au club, il n'y avait que deux personnes à le savoir au club... C'est simple, moins de personnes sont au courant, moins il y a de risque de fuite. Et puis nous sommes à Perpignan. Il y a eu un début de rumeur... qui n'a pas été suivi d'effet. Tout le monde avait dû se dire que c'était une fausse piste. Si nous avions été le Stade français ou le Stade toulousain, cela aurait certainement pris une autre tournure. Autre argument expliquant cette discrétion, je pense que les effets d'annonce sont le meilleur moyen de déstabiliser un groupe.

Carter a été annoncé très longtemps à Toulon... Son arrivée à l'Usap va-t-elle donner plus d'importance au match Toulon-Perpignan ?

P. G. : Quoi qu'il en soit, le match face à Toulon sera très important et très difficile. Mais je ne pense pas que la venue de Daniel Carter à Perpignan constitue un problème par rapport à ce match. Pour Daniel, ce qui était important, c'était de jouer la Coupe d'Europe. Il y a aussi le fait qu'il voulait vivre une aventure très différente et qu'à Toulon, il y avait peut-être trop de Néo-Zélandais.

Quand est-ce que Daniel Carter sera à Perpignan ?

P. G. : J'espère pouvoir le faire venir une journée pendant qu'il sera en tournée en Europe avec les Blacks. Sinon, il ne repartira pas en Nouvelle-Zélande à la fin de cette tournée. Il sera à Perpignan le 1er décembre et restera jusqu'à fin juin 2009.