Eviter le terminus

En avril, Biarritz a marché sur un fil ; en mai le BO peut s'écrouler. Les Biarrots sont au pied du mur. Seul un succès à Perpignan permettrait aux protégés de Jacques Delmas et de Patrice Lagisquet de rester dans la course aux demi-finales. Mais le Biarritz olympique commence à avoir l'habitude de ce genre de challenge incensé. La saison dernière, dans un contexte similaire et quasiment à la même époque (le 28 avril 2007), le BOPB étaient venus à Aimé-Giral (15-23) sonner le glas des ambitions catalanes. Un succès qui avait lancé le club basque vers la phase finale.

Mais cette saison Biarritz paraît encore plus mal embarqué et la défaite à Montauban la semaine dernière à rappeler aux Basques que, décidément, ils n'arrivaient pas à trouver la bonne carburation. Mais si la fin semble très (trop) proche, les Biarrots ne veulent pas démissionner avant de tenter un dernier coup de poker à Aimé-Giral, un stade où leurs ruses fonctionnent à merveilles : "Si nous n'avons pas conscience de la situation, si nous n'avons pas l'envie et l'énergie de tout renverser, ce n'est pas la peine d'aller plus loin" , notait cette semaine un Benjamin Thiery qui veut croire que les grands champions arrivent toujours à se sortir des situations les plus délicates.

Garder la foi

Et le BO regorge de grands joueurs, de grands champions comme le prouve les propos de l'ailier biarrot : "On s'était dit qu'il fallait aller le plus loin possible en championnat. Et le plus loin possible, cela veut dire la finale. On se doit de gagner à Perpignan. Peu importe la manière, il faudra s'imposer. Ce n'est pas manquer d'humilité que d'affirmer cela. Il faut savoir ce que l'on veut. Ce ne sera pas simple mais oui on peut inquiéter l'Usap. " Malgré leur parcours moins flamboyant qu'à l'accoutumée, les Basques continuent de garder foi en eux.

Pour se rassurer, ils pourront s'appuyer sur leur prestation au stadium de Toulouse. Dans un grand match et face à un adversaire de taille, les Biarrots avaient retrouvé leur niveau de jeu. Il faudra rééditer pour vaincre à Aimé-Giral et continuer une bataille qui sera la derniière de l'emblématique Serge Betsen.