Dominici: "C'est dans la tête"

Par Rugbyrama
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De retour après une longue absence, Christophe Dominici est conscient des lacunes du Stade Français. Mais il est convaincu que Paris peut conserver son titre. A condition de s'en convaincre et de s'en donner les moyens.

Comment jugez-vous la performance du Stade Français face à Albi?

Christophe DOMINICI: Ce match est un peu à l'image de notre saison. Nous alternons le bon, parfois même le très bon, et le moyen. C'est toujours un peu la même histoire. Il me semble que c'était quand même un peu mieux que face à Bourgoin la semaine dernière, notamment dans la finition. Nous sommes allés davantage au bout de nos actions. Mais c'est loin d'être parfait, c'est évident. La première période a été intéressante. Ensuite, notre jeu a souffert de trop d'approximations.

Comment l'expliquez-vous?

C.D. : Nous avons du mal à nous trouver par moments. La liaison entre avants est trois-quarts est laborieuse. Le fait d'avoir beaucoup de blessés ne nous aide pas. Des joueurs rentrent, d'autres sortent, on peine à garder un fil conducteur. Du coup, il y a un manque de repères. Malgré tout, nous restons tout de même sur sept victoires de suite.

Malgré les imperfections dans le jeu, cette série doit donner de la confiance au groupe, non?

C.D. : Sept victoires consécutives, c'est intéressant. Même en étant pas très bien, on est troisième. C'est sûr qu'on voudrait plus. Pour nous, pour notre public. Malheureusement, il y a encore trop d'imperfections. On a un problème de constance dans notre jeu. C'est ça qu'il faut retrouver pour les phases finales. C'est un point qu'on peut travailler. On a encore quelques semaines pour cela, et pour atteindre ce qui se fait de mieux aujourd'hui, Toulouse et Montferrand. Les deux sont au-dessus de nous pour le moment, il ne faut pas se le cacher. Mais sur un match, on ne sait jamais. On aura notre mot à dire.

Vous êtes quasiment en demi-finales après cette 7e victoire et la défaite de Biarritz...

C.D. : Il y a plus malheureux que nous, c'est difficile de dire le contraire. Nous avons notre destin entre nos mains. On doit se déplacer trois fois, on reçoit Castres et Biarritz. A nous d'êtres performants, et de jouer un peu mieux que ce que l'on a fait contre Albi. Disons que vu notre troisième place, on a de quoi être satisfaits. Peut-être pas sereins, mais satisfaits.

Il vous reste un mois et demi pour progresser. Cela suffira selon vous?

C.D. : Si on prend nos sept derniers matchs, si on les prend bout par bout, tous les ingrédients sont là. Après, quelques petits détails, quelques petites fautes font qu'on se désunit et qu'on devient fébriles. Mais je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas rivaliser avec les meilleurs. En demi-finales, les cartes seront redistribuées. Un match éliminatoire, c'est autre chose. La mêlée, la défense, l'occupation du terrain seront prépondérants.

A priori, Clermont et Toulouse n'ont pas très envie de jouer Paris en demi-finales...

C.D. : (Sourire). Je ne sais pas. C'est vrai que, sur ces dernières années, on ne s'en sort pas trop mal. Mais tout ça va tellement vite. Il y a deux ans, Clermont n'était pas bien. Aujourd'hui, c'est la référence. Nous sommes encore les champions de France en titre, pour l'instant. On veut le rester. C'est dans la tête, maintenant. Si on veut rester champions, on le sera.

A titre personnel, comment s'est passé ce retour après deux mois et demi loin des terrains?

C.D. : C'est toujours particulier de retrouver l'équipe après une longue absence. Il faut retrouver des sensations, une place dans le collectif. J'ai fait comme l'équipe, j'ai alterné le bon et le moins bon. Avec la chaleur, ce n'était pas évident. Mais je ne me suis pas fait mal, je ne suis pas en verre, ça fait plaisir !

On parle beaucoup de votre possible fin de carrière, et de votre arrivée sur le banc parisien. Qu'en est-il aujourd'hui?

C.D. : Je crois qu'on ne change pas de casquette du jour au lendemain. C'est une décision qu'il faut mûrir, réfléchir. Il y a beaucoup de paramètres qui vont entrer en ligne de compte. Un entraîneur, il faut qu'il soit entraînant, innovant. Voilà. Si je réponds à ces caractéristiques, que je prends la décision de sauter le pas et si on me le demande, c'est possible. Un entraîneur étranger va sûrement arriver. Il faut voir sa personnalité, son discours, son style de jeu. Aujourd'hui, la décision n'est pas prise. Je réfléchis.

Quand prendrez-vous cette décision?

C.D. : Nous sommes un club particulier. Parfois, on sort des choses du chapeau. Là, ça peut sortir tout à l'heure, ou peut-être en finale. Je ne sais pas. On verra.

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