Elissalde : "Ça m'a fait du bien"

Par Rugbyrama
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Le demi de mêlée de Toulouse Jean-Baptiste Elissalde, qui pourrait être aligné une nouvelle fois à l'ouverture samedi lors du choc contre Paris, fait le point après la fin de la Coupe du monde et le début du Top 14.

Jean-Baptiste, retrouver le Top 14 après le Mondial, est-ce salutaire ou déprimant ?

Jean-Baptiste ELISSALDE : Ça m'a fait énormément de bien. Après avoir obtenu dix jour de vacances, j'ai préféré ne pas partir en vacances pour différentes raisons et aller jouer à Dax. Ça me faisait du bien de retrouver mon club et mes partenaires

Quels sont vos objectifs de cette saison ?

J-B.E. : Comme chaque année, on va esayer d'aller le plus loin possble. L'an dernier nous nous sommes loupés en Coupe d'Europe comme en championnat puisque nous avons chûté en demi-finale. Pourtant, je pense que nous avions les capacités pour aller plus loin. Cette année cela risque d'être plus compliqué. Celles que l'on présente comme les petites équipes ne le sont plus. Il faudra batailler très dur partout pour ramenere des points et se qualifier.

Comment avez-vous vécu la signature de Kelleher ?

J-B.E. : De loin. Avec la préparation à la Coupe du monde, j'avais d'autres choses à analyser. Mais j'ai tout simplement pensé qu'un joueur de cette qualité pouvait m'apporter beaucoup. Je l'ai dit dès le départ, il n'y avait pas d'ironie. Tu apprends des compétences des uns et des autres. Je vais apprendre un rugby différent, d'autres à choses à son contact. Il en sera de même pour lui.

Paradoxe, en arrivant à Toulouse, vous souhaitiez jouer à l'ouverture.

J-B.E. : C'est vrai, j'ai signé à Toulouse pour jouer à l'ouverture alors que Frédéric Michalak devait évoluer à la mêlée. C'est la vie... Si demain, il y a des blessés et que je dois évoluer à l 'ouverture, je le ferai. Si ça se passe bien, pourquoi pas. Mes propos ont été mal perçus. Je veux jouer à la mêlée, c'est une certitude. Et j'aimerais pouvoir jouer à l'ouverture quand on me le demande. Mais les deux postes sont difficiles et le rugby a changé en cinq ans.

La concurrence à Toulouse est-elle comparable avec celle vécue en équipe de France ?

J-B.E. : Ce n'est pas le même contexte. Ici c'est une équipe de club, on va passer plusieurs mois ensemble, une saison avec des moments durs, difficiles. On se voit tous les jours. En équipe de France, on savait que c'était très limité, il y avait trois mois à rester ensemble avec des priorités de résultats dans un contexte qui nous a dépassés par certains moments. Il n'y avait pas les mêmes soucis. Mais au Mondial avec Pierre Mignoni, nous avons été reglo l'un envers l'autre. Après il s'agissait des choix du staff. De ce point de vue là, ce sera pareil à Toulouse quand arriveront les matchs décisifs, de phases finales. La concurrence s'arrêtera à ce moment là.

Vous avez retrouvé à Toulouse, Patricio Albacete et Omar Hasan, sans problème après les tensions du Mondial face à l'Argentine ?

J-B. E. : Ce ne sont pas les individus qui sont mis en cause. Ça s'est bien passé. J'ai marché sur la tête de Patricio pendant le match, je ne m'en voulais pas sur le moment. Nous en avons reparlé à l'entraînement avec le sourire : je ne lui ai pas fait mal, il avait un casque mais j'étais excédé par les fautes à répétition. Omar est revenu, il n'a pas changé. Maintenant, nous avons tous une tunique noire à défendre. C'est le professionalisme, il n'y a de souci.

La Coupe du Monde est-elle oubliée ?

J-B.E. : Non. Il faut essayer de garder les bons souvenirs, penser aussi aux raisons et causes de cette défaite face à l'Angleterre. Après tout ce qui a été dit autour du staff, je ne peux pas supporter qu'on puisse critiquer après. Poser des questions avant, quand rien n'a été fait, là c'est possible

C'est à l'attention de Frédéric Michalak ?

J-B.E. : Non, à l'attention de tout le monde.Il n'a pas critiqué, il a donné son point de vue sur ce qui a été fait rugbystiquement parlant, c'est différent. Critiquer pour critiquer, ce n'est pas mon truc. Comme pour dire aujourd'hui dire que Lièvremont et N'Tamack manquent d'expérience... J'ai eu énormément de respect pour le staff : c'est eux qui m'ont donné mes 30 sélections. Il ont eu confiance en moi et c'était une confiance partagée. Il y a eu des erreurs, qui n'en fait pas ?

Ce Mondial vous a t-il changé ?

J-B.E. : J'ai été un peu plus égoöste, j'ai pensé à moi. J'ai énormément pensé au rugby. Je réfléchis de plus en plus à ce sport. Pourquoi on est là, pourquoi on fait des passes... Ça doit être l'âge, la maturité. Et puis j'ai pris un peu de recul par rapport à l'événement. C'est peut-être ça qui m'a permis d'être plus libéré. Je suis content de ce que j'ai fait mais je suis un peu déçu de notre manque de maîtrise tactique à certains moments. Surtout face à l'Angleterre, ces deux mêlées à cinq mètres. Plus que les questions sur l'engouement, la possibilité que nous avions d'être champions, ce sont ces deux mêlées qui me font mal au coeur. Nous pouvions tuer le match.

Avez-vous vu des images de Stade français/Clermont ?

J-B.E. : Oui, j'ai vu le match. J'étais en week-end mais j'ai regardé le match, j'ai pris quelques notes. C'était un très bon match compte tenu du contexte : retour des internationaux, première journée.

Retrouvez l'intégralité de l'interview-vérité de Jean-Baptiste Elissalde dans le Midi Olympique paru ce vendredi.

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