Bourgoin réagit

Après le coup de gueule de Pierre Martinet dimanche dernier suite à la défaite des siens à Albi, les Berjalliens ont pris, comme on a coutume de dire, la rencontre par le bon bout ! Il aura fallu seulement quatre minutes à ses joueurs pour montrer que le message avait été reçu cinq sur cinq.

Dès le coup d'envoi de la rencontre donné par Boyet, très long, très profond, les Isérois ont joué une touche sur les 5m biarrot et envoyaient illico Cabello dans l'en-but. Dans la foulée, les Berjalliens se montraient de nouveau dangereux avec cette percée plein champ de Benjamin Boyet qui crochetait Carizza puis Brusque pour aller à dame. Avec le drop de Laloo à la 7e minute, les Berjalliens surclassaient les Biarrots, 15-0.

Les débats s'équilibraient

L'orage est un phénomène climatique de courte durée. Biarritz le sait bien. Le temps arrivait enfin de sortir son nez de son camp pour aller défier la ligne berjalienne. Avec succès puisque Ngwenya se jouait de Nicolas et Denos pour les premiers points biarrots.

Les débats s'équilibraient alors et si Biarritz se montrait plus à son avantage, Dupuy comme Boyet laissaient des points en route. Ainsi, malgré les trois tentatives de drop de Boyet et les pénalités de Dupuy, le score n'évoluait plus de la première période. Biarritz qui prenait progressivement la maîtrise de la conquête marquait un deuxième essai par Ngwenya.

Bourgoin en souffrance pliait mais ne rompait pas. Grâce à l'avance prise dès l'entame de la rencontre, ils bénéficiaient d'une marge de man&oeliguvre assez confortable mais pas définitive. Ainsi à l'appel de la vidéo sur le troisième essai en force, les Berjalliens se trouvaient revigorer et infligeaient une reculade impressionnante aux Biarrots acculés sur leur 5 mètres. Sans lâcher prise, Bourgoin multipliait les temps de jeu pour envoyer le Gallois Wyatt, auteur d'un match énorme avec son compère de la deuxième ligne Pierre, derrière la ligne.

Impériaux en déplacement depuis le début de la saison, les Biarrots ont subi trop longtemps un enthousiasme et une envie débordante de bien faire. Et si Ngwenya marquait un troisième essai en fin de match, la défense biarrote, la meilleure du Top 14, s'est montrée bien naïve sur le dernier essai isérois signé de Coux. L'ailier s'est extirpé d'un regroupement sans opposition pour filer seul entre les perches. Lui-même se croyait poursuivi jusqu'à ce qu'il lève les yeux et termine sa course en marchant.

Bourgoin qui avait concédé deux défaites déjà en Top 14 sur sa pelouse de Pierre-Rajon (devant le Stade français et Clermont) se donne de l'air. Il se relance même avant d'accueillir le leader toulousain dans huit jours pour un match capital. Pour Biarritz, c'est la troisième défaite en onze journée. Dans huit jours, c'est le Stade français qui vient à Aguilera avec deux jours de récupération de plus.