Toulouse, la tête haute

Par Rugbyrama
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Toulouse, vainqueur du sommet de la 17e journée du Top 14 à Biarritz, a reconquis une bonne dose de respect et de confiance, et le droit de rappeler qu'après une année à oublier, il faudra compter en 2007 avec le Stade et son fonds de jeu, même s'il lui r

Une victoire, logique et avec la manière, 21-16, chez le double champion de France en titre, ce qu'aucun club français n'avait fait depuis septembre 2005 (le Stade Français, 14-7). Pas mal pour un moribond. "Cela prouve que depuis quelques semaines, on n'était pas si à côté de la plaque que cela, qu'on avance bien et qu'il faudra compter avec nous", déclarait l'ailier Vincent Clerc, résumant le soulagement général toulousain que "la roue a peut-être tourné".

Ce sentiment d'"on vous l'avait bien dit" dominait dans le camp stadiste, rappelant que la double défaite contre Llanelli (19-20 puis 34-41), synonyme d'élimination en Coupe d'Europe, masquait les "deux meilleurs matches du Stade depuis le début de la saison", une progression qui finirait bien par payer. "Mais il nous fallait un résultat réel pour permettre de dire à tout le monde: voila ce dont on est capable. Cela arrive au BO, c'est super parce que ce n'est pas rien de venir gagner ici, j'en sais quelque chose", savourait Thierry Dusautoir, vainqueur en son ancien jardin d'Aguilera.

Les motifs de satisfaction n'ont pas manqué, lors de ce match. De cette impérieuse 2e mi-temps o les Toulousains confisquèrent -et firent vivre- le ballon, pour imprimer le jeu qu'ils voulaient, à cette concentration jusqu'à la 80e minute, et l'essai sauvé par Clerc: tout le contraire du relâchement fatal qui vit Llanelli inscrire 31 points en une demi-heure il y a une semaine! " Mais on ne peut pas passer de six pieds sous terre à tout près des étoiles, cela ne se passe pas comme cela, tempérait Jean-Baptiste Elissalde. Les joueurs n'ont pas été si mauvais que cela pendant trois semaines quand ils perdaient, et là, ils n'ont pas été si extraordinaires".

2006, année de gifles

Correct. Que ce soit dans le gros déchet initial du jeu au pied (stabilisé dans le 2e acte), dans les pénibles sessions subies par le pack en première période, ou que ce soit dans la difficulté, malgré le volume de jeu, à marquer (même si l'essai refusé à Médard semblait valide), on peut se demander si tous les ingrédients sont bien là pour une campagne soutenue vers un 17e titre national, qui serait le premier à Toulouse depuis 2001.

Mais arriver à Biarritz en annonçant qu'on va jouer, et y gagner ainsi, ne manque pas d'un certain panache qui suffira au bonheur des Toulousains pour clore 2006. 2006, l'année sans trophée, année de gifles, comme l'élimination en quart européen à domicile (par le Leinster en avril), comme la traumatisante finale de juin (13-40 devant Biarritz), comme la mise hors course en Coupe d'Europe dès les matches de poule de décembre.

Toulouse, après tout, n'est "que" 4e du classement, avec la réception à venir du 3e, Perpignan, un déplacement chez le leader Paris, et absolument aucun confort comptable sur une place en demi-finales en juin. "On n'en est pas au stade de compter, on sait juste qu'on a un potentiel", résume Serge Laïrle, co-entraîneur. Et à l'heure d'attaquer 2007, surtout la santé.

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