Le réveil de Castres

Oubliés les fastes des compétitions européennes et la venue des Wasps, Castres revenait, samedi, aux affaires hexagonales en accueillant Narbonne. Après avoir rêvé de qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Europe, le CO devait s'atteler à résoudre ses problèmes nationaux, et notamment la lutte pour le maintien. Dixièmes avec une étroite marge de trois points d'avance sur les relégables, autant dire que la venue des Languedociens, 11e, devait impérativement s'assimiler à une victoire.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Le match de la peur s'est mué en soirée de gala pour les Castrais. Comme si l'exploit frôlé face aux Wasps avait laissé un goût tellement amer dans les bouches qu'il fallait obtenir réparation. Et c'est Narbonne qui en a fait les frais. "On vaut bien mieux que notre place actuelle", répétait Pascal Papé avant le match. Sur le terrain, le CO a montré dès l'entame du match qu'il pouvait en tout cas être un très gros ton au-dessus du Racing. Les visiteurs ont résisté cinq minutes avant que Teulet, sur une pénalité, n'ouvre les hostilités. Faisant feu de tout bois, maître absolu du ballon, Castres faisait prendre l'eau de toute part à son adversaire. Dès la 9e minute, en bon capitaine, Nallet filait entre les poteaux.

Candelon sauve l'honneur

Les timides réactions narbonnaises n'entamaient en rien la confiance affichée par leurs hôtes qui doublaient leur avance sur un départ au ras de Faure (16e). A la pause, le score était déjà sans appel: 29-0, Bias et Papé ajoutant leur nom à la feuille de marque. Quelle solution alors pour le RCNM? Tenter de limiter la casse. Mais le retour des vestiaires était tout aussi calamiteux. Peyras (41e), Teulet (44e, 78e), Papé (55e) et Milford (70e) prolongeaient la fête. Candelon rendait le sourire aux supporters audois en inscrivant deux essais pour l'honneur (47e, 60e) .

Castres, dont la devise de la ville est "debout!", relève la tête grâce à ce succès et se donne un peu d'air dans la lutte pour le maintien. Nallet et les siens abordent ainsi la trêve le coeur au chaud, remis de leurs désillusions européennes. En revanche, les choses se corsent pour Narbonne (11e).