Fier comme Pichot

Par Rugbyrama
Publié le Mis à jour
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Capitaine du Stade Français, Agustin Pichot est aussi le symbole de la richesse du rugby argentin, si bien représenté samedi soir au Stade de France lors de la finale du Top 14.

"Peu de joueurs ont autant donné à club qu'Agustin au Stade Français ces dernières années." L'hommage est signé Max Guazzini. Le président parisien sait ce qu'il doit à son guerrier argentin. A 33 ans, Agustin Pichot, demi de mêlée et chef de meute, va tourner la page ce soir. Il dispute son dernier match avec le Stade, comme il l'a confirmé vendredi. Après la finale face à Clermont, il quittera le club dont il porte les couleurs depuis quatre ans, mais pas la capitale, puisqu'il devrait s'engager avec l'ambitieux Racing.

Avant cela, il y a donc cette finale à jouer. Une juste récompense selon lui. "Franchement, quand on a été leaders de la première à la dernière journée, il y aurait une forme d'injustice à n pas être présent en finale, estime le Puma. Mais c'est la règle, on la connaît. C'est vrai qu'il y aurait eu une grande frustration si nous n'avions pas pu nous qualifier contre Biarritz". A force de volonté et de solidarité, Paris a écarté le double tenant du titre et voit maintenant se dresser l'obstacle clermontois. Pichot sourit. "Je ne crois pas que ce sera plus facile que contre Biarritz. Différent, oui, et sans doute encore plus dur. Pour moi, Clermont est même favori." Discours bien rôdé chez les Parisiens ces derniers jours.

"Un peu particulier"

Ce combat sera spécial pour lui, à bien des égards. Parce qu'il sera le dernier, évidemment. Parce qu'il aura des allures de derby argentin, aussi. "C'est super de voir autant de joueurs argentins disputer une finale de championnat de France. Pour nous, c'est une très grande fierté", assure le capitaine de la sélection albiceleste. Lui-même composera la charnière parisienne avec Juan Martin Hernandez, dont il est inséparable, mais il n'aura guère d'états d'âme. "Jouer contre des amis, c'est un peu particulier, mais on oubliera tout ça une fois sur le terrain. L'important, c'est de gagner, un point c'est tout".

Entre les internationaux argentins et tricolores, une bonne partie des 30 acteurs du match d'ouverture de la Coupe du monde sera sur la pelouse du Stade de France samedi. Tout ce beau monde se retrouvera au même endroit le 7 septembre. Mais Pichot ne mélange pas tout, même s'il livrera un duel à distance au demi de mêlée des Bleus, Pierre Mignoni. "Chaque chose en son temps, rappelle-t-il. Le match de samedi et la Coupe du monde, ce sont deux choses bien différentes. Quant à Mignoni, il fait une saison incroyable, c'est probablement le meilleur joueur de l'année parmi les demis de mêlée. Mais ce n'est pas un duel entre lui et moi. "

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