Dubroca : "C'est irrespirable"

Par Rugbyrama
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Le nouveau faux pas à domicile contre Bayonne a plongé un peu plus les Agenais dans le doute. Alors que les chants des joueurs et supporters basques envahissaient Armandie, le président du SUA Daniel Dubroca ne cachait pas son incompréhension à la sortie

Daniel Dubroca, dans quel état d'esprit êtes-vous après ce match nul ?

Daniel Dubroca.- J'éprouve un fort sentiment de déception, du même niveau que contre Narbonne. Même si nous n'avons pas perdu ce soir, ce match nul n'est pas un bon résultat. Nous allons une nouvelle fois nous retrouver à la course, en regardant toujours vers le bas. Et ce n'est pas la meilleure solution pour essayer de produire du jeu, de décrisper l'atmosphère et d'enlever cette tension qui est palpable depuis trois semaines, depuis la défaite contre les Narbonnais. L'équipe joue avec une épée de Damoclès sur la tête, en sachant que tous les matchs sont à couteaux tirés. C'est une fin de championnat difficile mais ça fait partie du jeu et il faut l'assumer.

Agen a pourtant eu les ballons en première mi-temps pour enlever cette partie.

D.D.- Oui, nous les avons eu. A moment donné, nous avons été dominateurs dans certaines phases de jeu mais malheureusement nous n'avons pas été efficaces près de la ligne. Nous n'avons pas pris les points quand il le fallait. Nous avons raté deux ou trois occasions claires et nettes. C'est juste un ballon tombé, un en-avant, un mauvais placement, bref, des détails. Mais les victoires se gagnent sur des détails.

Il reste trois journées compliquées aux Agenais (à Perpignan, Toulouse et contre Paris). Agen est-il un relégable potentiel pour vous ?

D.D.- A partir du moment où vous êtes dans les cinq derniers du classement, vous faites forcément partie de ceux qui ont le maintien pour objectif. On l'a en tête depuis le soir de Narbonne ici. Il va falloir aller chercher des points à Perpignan et Toulouse.

Cela vous semble-t-il possible compte tenu de ce que vous avez vu contre Bayonne ?

D.D.- Je crois oui, si nous arrivons à enlever un peu de pression. Inconsciemment, l'encadrement a pesé lourd sur cette ambiance difficile à supporter. C'est irrespirable. Cet objectif de résultats est obligatoire mais paralyse les joueurs. Par moments, on a l'impression qu'on ne sait plus jouer au rugby. A d'autres moments, on arrive à le faire... C'est ça qu'on n'arrive pas à comprendre. Et ça ne date pas d'aujourd'hui. Mais bon, à moment donné, il faut aussi être capable, en tant que sportif professionnel et joueur de haut niveau, d'assumer ces moments là.

Comment allez-vous préparer le déplacement à Perpignan ?

D.D.- Aujourd'hui, les joueurs ont besoin de faire le break, de rentrer chez eux. Je suis sûr qu'ils auront besoin de 48 heures pour se refaire la santé, psychologiquement et physiquement. La semaine prochaine sera une semaine décisive, mais elles le sont toutes. On ne mettra pas de pression supplémentaire sur le groupe. Pour moi, ce sera un peu long. C'est la troisième crise après Albi et Narbonne. Je n'ai pas de haine ou de ranc&oeligur vis à vis des joueurs. Individuellement, ils ont fait ce qu'il fallait. C'est collectivement qu'ils n'y sont pas arrivés. Je tiens en tout cas à remercier les supporters, les partenaires, les bénévoles et les salariés du club, qui ont répondu présents. Nous avons retrouvé un public lors de ce match nul.

CREDIT PHOTO : www.sua-rugby.com

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