Bourgoin dans le Chaudron

La défaite concédée samedi contre Castres (18-16) a laissé des traces. Et pour oublier cette cinquième mésaventure en neuf rencontres, Bourgoin a décidé de se mettre au vert. A tous les sens du terme. Samedi, lors de la 10e journée du Top 14, les hommes de Guy Tourlonnias et de Christophe Urios délaisseront leur stade de Pierre-Rajon et ses 7 500 spectateurs. Pour accueillir Clermont, actuel dauphin du Stade française, les "Ciel et Grenat" se déplacent à Saint-Etienne, dans un Chaudron qui devrait compter près de 25 000 personnes. Cette saison, les Berjalliens ont alterné le bon, à domicile, et le moins bon, à l'extérieur. Quatre réceptions, quatre victoires. Cinq déplacements, cinq défaites. On ne pourra pas leur reprocher leur régularité...

Une victoire impérative

Véritable succès populaire les années précédentes, la migration n'a pourtant pas vraiment réussi à Bourgoin. Délocalisés à Geoffroy-Guichard en mars dernier, les coéquipiers de Benjamin Boyet s'étaient inclinés face à Perpignan (15-18). Une défaite qui avait mis fin aux rêves de Bourgoin de participer aux demi-finales du championnat. Un peu plus tard dans la saison, le 27 mai, les Berjalliens avaient de nouveau laissé la victoire à Toulouse (12-37), cette fois-ci, au Stade de Gerland, à Lyon.

Ce samedi, Boyet, supporter avoué des Verts, ne laisse pas le choix à son équipe : "Cela fait partie des gros matches à disputer et à gagner. La victoire est impérative pour un rendez-vous restant un match à domicile". Même son de cloche chez l'ailier isérois David Janin, qui ne cache pas son plaisir de jouer à Saint-Etienne : "J'espère qu'il y aura plus de Berjalliens que de Clermontois dans les tribunes. Il est toujours préférable de jouer dans une enceinte copieusement remplie que devant 8 000 spectateurs à Pierre-Rajon, même si je comprends parfaitement la déception de nos supporters avec ces rencontres délocalisées".

Bonnaire : "Cela devrait passer"

En cas de victoire contre Clermont, Bourgoin pourrait revenir sur leurs adversaires du jour, qui restent quand même sur une démonstration face à Toulouse (46-9). Le directeur sportif du CSBJ n'envisage que les quatre points : "Nous avons égaré beaucoup trop de points en chemin. A Albi, Biarritz ou à Castres, il y avait la place pour l'emporter".

Le 3e ligne Julien Bonnaire insiste lui sur le fait de considérer cette rencontre comme une autre : "Pour nous, il ne faut s'occuper ni de l'affiche, ni du contexte car nous devons gagner face à un concurrent direct. A Castres, nous n'étions pas loin d'accrocher une grosse équipe à l'extérieur. Maintenant, il faut un peu plus de maîtrise dans le jeu et ne plus gaspiller des points en route". Sur la verte et mythique pelouse de Geoffroy-Guichard, Bonnaire pense que "cela devrait passer" pour des Ciel et Grenat bien pâles jusqu'à présent. Histoire de se redonner quelques couleurs...