Bonnaire veut partir

Les temps sont durs à Bourgoin. Parcours ridicule en Coupe d'Europe, tout juste correct en Top 14, le CSBJ n'est pas exactement là où il espérait se trouver fin 2006. Privés des demi-finales championnat l'an dernier, il aura à nouveau du mal à atteindre le dernier carré cette saison. Un progressif retour dans le rang qui a une conséquence: la fuite des cerveaux. Pascal Papé, parti à Castres à l'intersaison, a ouvert une brèche dans laquelle Julien Bonnaire, autre élément emblématique de la formation iséroise, est sur le point de s'engouffrer.

Dans une interview accordée vendredi à nos confrères du Dauphiné Libéré, le troisième ligne international a exprimé une certaine lassitude devant la stagnation de son club. Au mois de juin, il sera en fin de contrat. S'il devait se décider aujourd'hui, il ne prolongerait pas. "J'ai 28 ans et si je dois partir, c'est maintenant ou jamais, assène-t-il. J'aurais aimé finir ma carrière à Bourgoin mais avec le rugby pro, on est amené à bouger comme d'autres l'ont déjà fait avant moi. Je prendrai ma décision certainement à la fin janvier, mais si les choses n'évoluent pas rapidement, je partirai."

Bonnaire ne sent pas un projet suffisamment mobilisateur pour signer un nouveau bail avec son club. "Si les choses restent en l'état, je partirai. À ce jour, le club n'a pas de projet à proposer. On parle de fusion (avec Lyon, Pro D2), de grand stade... mais est-ce que tout cela se fera un jour ? Je ne peux pas prendre le risque de rester dans ces conditions." Nul doute que les propositions ne devraient pas manquer. On lui parle de l'étranger, mais lui préfère rester en France. "Mon choix se portera sur une équipe française ambitieuse. Un club qui me corresponde". Manifestement, Bourgoin ne peut plus être celui-ci...