Agen, la désolation

Par Rugbyrama
  • Luc Lafforgue, en 2007
    Luc Lafforgue, en 2007
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Le miracle n'a pas eu lieu : Agen jouera en Pro D2 l'an prochain. Les Lot et Garonnais n'ont pas su faire ce qu'il fallait pour gagner contre des Parisiens pourtant pas au meilleur de leur forme. C'est la désolation à Agen.

A Agen, samedi, même le ciel était chagrin. L'un des matchs les plus importants de l'histoire du SUA se jouerait dans le froid et sous la pluie, c'était ainsi. Peut-être un signe annonciateur de la descente d'un des clubs les plus primés du rugby français dans une deuxième division qu'il n'a encore jamais connue.

Agen a donc perdu le match qu'il ne fallait surtout pas perdre. Encore. A voir l'engagement, le coeur, la hargne déployés par les Lot-et-Garonnais pendant la première mi-temps, Armandie croyait pourtant que le miracle pouvait se produire. Jamais le public agenais n'avait tant poussé, chanté, vibré.

"A Oyonnax en décembre"

Car les choses commençaient plutôt bien. Agen dominait, devant notamment, emportant les Parisiens sur toutes les mêlées, tous les mauls, les faisant reculer sur chaque impact. Ils résistaient même à une première mi-temps marquée par les caprices d'Eole, qui permettait au Stade français de dominer territorialement sans ballons. Les Parisiens menaient à la mi-temps d'ailleurs, 6-5, après deux pénalités de Skrela. Le minimum syndical. Car les Agenais, malgré ce vent contre, avaient inscrit leur premier essai à la 25e après un gros travail du huit de devant une nouvelle fois, sur un bras cassé dans les 15 m parisiens.

Après ce premier acte mené tambours battants, Armandie attendait le meilleur de ses protégés pour la deuxième mi-temps. Ils revinrent pourtant bien moins fringants, sûrement cassés par leur débauche d'énergie. Au contraire des Parisiens, beaucoup plus présents désormais. Quand Agen enchaînait les fautes et les approximations, leurs adversaires géraient. Ils inscrivaient même deux essais, à la 53e (Jeanjean) et à la 64e (Blin), après deux coups de génie d'Hernandez dans la défense agenaise. "Il n'y aura pas de miracle", regrettait un supporter dépité dans les tribunes. "Il va falloir aller se déplacer à Oyonnax en décembre", rétorquait un autre, achevé par la sortie d'Elhorga.

C'en était trop, Armandie ne poussait plus. Il n'y croyait plus. Et ses joueurs non plus. Le speaker envoyait un enregistrement de public scandant "Armandie" mais personne ne répondait. Certains quittaient même le stade avant la fin de la rencontre quand d'autres chantaient un vilain "On est en D2..." 18-5 pour Paris. C'était journée de désolation. Et de relégation. Agen a validé son billet pour l'enfer.

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