Agen au jour le jour

Dans le pire des scénarii possibles, Agen pourrait descendre en Pro D2. Ce serait un peu tiré par les cheveux, c'est vrai, puisqu'il faudrait pour cela que les Lot-et-Garonnais ne marquent pas un seul point lors des six prochaines journées de championnat. Mais cette statistique prouve néanmoins qu'ils ne peuvent plus se permettre le moindre faux pas à Armandie. Le demi de mêlée agenais, Nicolas Morlaes, confirme : "Vu notre faible rendement à l'extérieur, nous n'avons plus droit à l'erreur à domicile. Ça commencera par Narbonne dès samedi, qui vient avec un besoin urgent de points et après une belle prestation contre Clermont."

Le problème est bien là. Le SUA, cette saison, n'a pas su gagner le moindre match hors de ses terres. Une inefficacité qui l'a peu à peu éloigné des phases finales, au point de n'avoir plus vraiment d'objectifs en cette fin de saison : "Bien sûr, nous voulons remporter les matchs qui nous restent mais la Coupe d'Europe ne devrait pas avoir lieu l'an prochain alors nous n'avons plus d'objectif particulier. Nous voulons juste nous faire plaisir."

"Bien refermer cette page"

Et faire plaisir au public d'Armandie. Les supporters ont été déçus de la défaite chez le voisin montalbanais lors de la reprise il y a quinze jours. Avant les déplacements à Biarritz, Perpignan et Toulouse, c'était peut-être la dernière chance de s'imposer à l'extérieur. Pour Nicolas Morlaes, il ne s'agit pourtant pas d'une grosse contre-performance : "Nous sommes passés à côté mais c'est une très belle équipe et peu de monde a réussi à gagner chez eux."

Du coup, Agen vit au jour le jour. Cela ressemble à de la démobilisation. "Je ne crois pas que ce soit le cas concernant les joueurs, réfute le demi de mêlée agenais, qui quittera le club à la fin de la saison. Il nous reste six matchs et nous avons tous envie de profiter de nos derniers moments ensemble. Nous allons faire un maximum d'efforts pour refermer correctement cette page de l'histoire du club." Un club qui, compte tenu de son activité sur le marché des transferts, a semble-t-il déjà commencé à écrire la prochaine.