Faire simple

Julien Laharrague a changé de camp. Jeff Coux aussi. Hier l'ailier de Sale portait le chasuble jaune, aujourd'hui c'est le jeune Berjallien qui a enfilé le chasuble bleu ciel. Avec les rayons du soleil, la séance commence sur un bon tempo.

Cette séance est consacrée au lancement offensif. Un mauvais choix de Nicolas Laharrague et Bernard Laporte hausse le ton. "Non, non ! On recommence, on recommence !" Le kayser est toujours là. Au deuxième essai, le sélectionneur est plus satisfait. Et les oui prennent la succession des non.

Castaignède, du haut de ses 52 sélections, est de loin le plus capé des lignes arrières. Devant lui, il comptera trois sélections (une de Boyet et deux de Grandclaude). Entre chaque séquence, les trois-quarts se retrouvent et se consultent. "Le contexte est particulier, c'est vrai, concède Castaignède. Mais l'expérience ne change rien. Quand on enfile le maillot bleu, on est au même niveau."

L' "ancien " est allé voir les jeunes. "Il nous a parlé de l'importance de ce maillot, explique Jeff Coux. De sa valeur. Nous ferons tout pour être à la hauteur." L'envie, l'enthousiasme, voilà les marques de fabrique de ce XV de France. "Califano est presque le doyen de l'équipe, mais il se comporte comme un des jeunes de 20 ans, " s'amuse Chabal. Tout un symbole d'un groupe qui travaille vite pour assimiler quelques lancements. "Nous ferons simple, insiste Boyet. De toutes façons, nous n'avons pas eu le temps d'apprendre 2000 combinaisons, alors..."

Alors sous le soleil de Dilworth college, les Bleus s'appliquent, se soutiennent. Les anciens épaulent les nouveaux et le tout prend vie en attendant d'être confronté à ce qui se fait de mieux au monde.