A l'attaque !

Par Rugbyrama
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La défense et le physique sont les points positifs de la prestation tricolore en Angleterre le week-end dernier. Tant mieux, c'est ce que les Bleus travaillent en priorité depuis six semaines. Reste maintenant à savoir ce qu'il en est de l'attaque.

Samedi à Twickenham, les Français ont effectué 132 plaquages. La mauvaise nouvelle, c'est que les Anglais n'en comptent eux que 35, preuve de leur domination sur la rencontre. Mais la bonne nouvelle, c'est que les Bleus n'ont raté que trois de ces 132 plaquages. "La différence essentielle s'est faite sur l'aspect défensif" , relevait, satisfait, le capitaine Raphaël Ibanez après la rencontre.

Heureusement que la France avait planté le rideau de fer d'ailleurs. C'est ce qui lui a permis de remporter la rencontre, malgré le trop grand nombre de ballons perdus en touche et en mêlée. Bernard Laporte n'a pas manqué de le noter : "Quand la touche ne fonctionne pas bien en première mi-temps et que tu perds des balles en mêlée, tu rends une dizaine de ballons et il faut défendre sur ces ballons là. Les joueurs l'ont bien fait. C'est un point positif."

Cette solidité défensive, bien aidée par la balourdise des Anglais sur deux surnombres, est un révélateur de la solidarité du groupe. "Les cinq ou six semaines de vécu commun, nous les avons retrouvées à ce niveau-là, confiait Raphaël Ibanez. Il y a eu une solidarité que je n'avais pas ressentie aussi forte depuis longtemps, une vrai communication avec des gars qui sont capables de plaquer, de se relever, de se réorganiser autour des rucks. C'est encourageant."

Quid de l'attaque ?

L'accent mis sur le travail défensif ces dernières semaines a payé donc. Celui sur le travail physique également. "On avait beaucoup travaillé physiquement et on ne savait pas trop où on en était à ce niveau, avouait le pilier Jean-Baptiste Poux. On savait que les Anglais allaient proposer beaucoup d'engagement et dans l'ensemble, ça s'est bien passé. On s'est senti bien sur le terrain." Même si les Bleus n'ont pas fait la différence à l'impact, ils ont tenu bon. Et c'est déjà satisfaisant.

Reste maintenant la question de l'attaque. Ni point positif, ni point négatif, mais plutôt point d'interrogation. Les Français ont essayé, effectué de très beaux mouvements, sur les essais de Pelous et de Chabal notamment. Le premier a d'ailleurs été inscrit après sept temps de jeu. Pourtant, les centres n'ont jamais vraiment fait la différence au milieu du terrain, les ailiers ont été trop discrets et Poitrenaud s'est montré fébrile. "Nous avons rendu des munitions et nos ailiers ont été sevrés de ballons , concédait Jo Maso. Mais nous avons des attaquants de classe et nous savons que notre salut passe par toujours par les attaques." Le nouveau chantier des Bleus est tout trouvé.

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