La touche, secteur défaillant

  • Camille Chat - France
    Camille Chat - France
  • Yoann Maestri - France (Nouvelle-Zélande-France)
    Yoann Maestri - France (Nouvelle-Zélande-France)
  • coach Julien Bonnaire - France
    coach Julien Bonnaire - France
  • Benjamin Fall - France
    Benjamin Fall - France
  • Pierre Bourgarit - France
    Pierre Bourgarit - France
Publié le Mis à jour
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Comme lors du premier test-match à Auckland, les Bleus n'ont pas été en mesure de rivaliser dans la conquête aérienne. En revanche, leur capacité à bien se réorganiser après le carton rouge de Benjamin Fall est à souligner.

Le flop : la touche

Comme lors du premier test, le XV de France a perdu pas moins de cinq ballons en touche. Un chiffre pharaonique au niveau international. Dès le premier lancer, Camille Chat et Yoann Maestri n'ont pas réussi à se trouver. En suivant, trois autres ballons seront perdus en première mi-temps. "On s'est mis le doute dès la première touche, a pesté dimanche matin Julien Bonnaire l'entraîneur en charge de ce secteur de jeu. On n'a pas su faire les bons choix".

Yoann Maestri - France (Nouvelle-Zélande-France)
Yoann Maestri - France (Nouvelle-Zélande-France)

Les Blacks, eux, n'ont laissé s'échapper que deux munitions sur toute la rencontre. "Ils sont toujours prêts avant nous, a encore regretté Bonnaire. Ils mettent plus de vitesse. On a un gros travail à faire sur la coordination et la vitesse pour arriver en touche". Pour leur défense, il faut reconnaître aux Bleus le fait qu'ils aient su changer leur fusil d'épaule en cours de partie. En première mi-temps, les annonces commandées l'ont été en première intention, sans mouvement, ni leurre.

coach Julien Bonnaire - France
coach Julien Bonnaire - France

En seconde, les Français ont bien plus varié leurs lancers. Des touches raccourcis mais aussi beaucoup plus de mouvement pour éviter le contre des Blacks. Résultat : un seul ballon perdu lors deuxième acte. "Il a fallu s'adapter", a reconnu Bonnaire. "Mais il nous reste encore beaucoup de boulot sur ce secteur. Eux font des choses assez simples mais qui sont très précises". Et de conclure : "Notre satisfaction, c'est de ne pas avoir perdu le fil du match comme on l'avait fait la semaine dernière".

Le Top : la réorganisation à 14

A la douzième minute de la rencontre, on a craint le pire pour le XV de France. Carton rouge pour Benjamin Fall et plus d'une heure à jouer en infériorité numérique. En temps normal, la tâche est déjà complexe. Face aux Blacks, ça peut vite virer au cauchemar. Seulement, les Bleus ont parfaitement su s'adapter. Certes, ils ont encaissé quatre essais et se sont inclinés, mais grâce doit leur être rendue. "Comme nous avions une mêlée plutôt stable, nous avons fait le choix de détacher Kevin Gourdon, notamment au poste d'ouvreur sur les mêlées au centre du terrain, ou au poste d'ailier proche des lignes de touche, détaille l'entraîneur des trois-quarts Jean-Baptiste Elissalde. Du coup, on a défendu à égalité numérique derrière. Avec une suppléance de Teddy (Thomas) ou Gaël (Fickou) au poste d'arrière".

Benjamin Fall - France
Benjamin Fall - France

Une réorganisation acrobatique qui a grossièrement tenu la route. Évidemment, tout n'a pas été simple. Des brèches se sont forcément ouvertes. "Ça a été compliqué dans la couverture du fond de terrain, reprend Elissalde. Mais paradoxalement, là où les Blacks nous avaient puni sur du jeu au pied rasant sur le premier test, ils n'ont pas beaucoup joué au pied alors qu'il y avait plus d'espaces et plus d'opportunités". Tant mieux. Mais surtout, ce qu'il faut retenir, ce sont ces chiffres relativement incroyables. En jouant plus d'une heure en infériorité numérique, les Bleus affichent des chiffres dignes d'un vainqueur.

Pierre Bourgarit - France
Pierre Bourgarit - France

Tenez-vous bien. Avec quinze franchissements et vingt-neuf défenseurs battus, c'est aussi le signe que l'animation offensive s'est affirmée un peu plus clairement. Contrairement au premier test-match d'Auckland, les Bleus ont tenu le ballon (58 % de possession et 59 % d'occupation en leur faveur). Les joueurs de Brunel se sont même créés de nombreuses occasions. Deux d'entre-elles auraient mérité une meilleure issue. Deux essais refusés, le premier justement pour un en-avant de Doumayrou, le second de Pierre Bourgarit de façon un peu tatillonne. Quatorze points potentiels envolés dans le ciel pluvieux de Wellington, c'est quand même frustrant quand on perd 26 à 13...

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