Marconnet : "Hâte d'y être"

Comment vivez-vous cette semaine en tant que capitaine de l'équipe de France ?

Sylvain Marconnet. : Mon rôle au sein de l'équipe n'a pas beaucoup changé. Avant ce capitanat, je m'exprimais déjà quand je le voulais en raison de mon expérience et de mon âge. Je me suis sutout attaché à entourer Benjamin Fall et Alexandre Lapandry, deux jeunes joueurs qui vont vivre un moment important et riche en émotions ce samedi puisqu'ils vont connaître leur première sélèction au Stade de France. Il faut les aider pour qu'ils abordent cette rencontre de la meilleure manière possible, qu'ils restent concentrés sur leur performance malgré la charge émotionnelle.

Pensez-vous vivre un samedi particulier au niveau personnel ?

S. M. : Non, je ne veux pas me mettre de pression particulière. L'émotion sera importante car c'est un honneur et je suis fier d'avoir été choisi pour cette mission, mais je dois dépasser cela pour rester lucide sur les tâches que j'ai à accomplir. La seule chose qui va changer c'est que j'irai voir l'arbitre avant la rencontre.

Quelle va être la teneur de votre discours d'avant-match ?

S. M. : Je vais parler de plaisir, de la fierté d'être là, de porter ce maillot car, pour moi, le rugby reste une passion, un jeu. Je ne l'aborde pas comme un métier. Je crois que si l'on prend du plaisir et que l'on en procure, nous ne serons pas loin du compte.

Vous avez parlé des nouveaux joueurs, leur avez-vous donné des conseils ?

S. M. : Ils s'attachent à regarder les anciens et nous prenons du plaisir à les acceuillir. Ils sont l'avenir et ils nous apportent leur fraîcheur. Ils sont très concentrés lors des entraînements mais aussi en dehors du terrain. Ils essaient d'accumuler de l'expérience. Après, ce n'est pas la peine de beaucoup leur parler. Le rugby n'est pas un sport où l'on aime parler. Cela passe par des choses plus visuelles... Des petites choses mais qui sont très importantes.

Quel est l'objectif de l'équipe de France face aux Samoa ?

S. M. : Nous devons nous inscrire dans la régularité, rester dans cette spirale de la victoire pour continuer à impressionner nos adversaires. Les changements ont été nombreux dans l'équipe et les ambitions personnelles de ceux qui vont débuter peuvent être positives pour le collectif car ce collectif doit continuer à progresser. Nous avons hâte d'y être. C'est une confrontation, qui sur le papier, paraît moins difficile que leurs deux autres rencontres de cette tournée, mais les Samoa ont une équipe talentueuse même s'ils n'ont pas la même renommée que d'autres pays. Nos partenaires ont mis la barre très haute face aux Sud-Africains et pour nous qui sommes appelés à disputer cette rencontre, notre mission sera de maintenir ce niveau de performance.

Les Samoans ont réalisé une belle performance en mêlée fermée au pays de Galles. Etes-vous inquiet ?

S. M. : Ce sont des joueurs plutôt solides avec des garçons qui sont habitués aux grosses confrontations en mêlée qui existent dans notre championnat. C'est assez paradoxal car ils sont plus considérés comme des bons joueurs de ballons. Mais, les performances de la mêlée française sont assez convaincantes depuis plusieurs mois et cela s'est encore vu la semaine dernière face aux Sud-Africains. Nous espérons mettre la pression sur les Samoa dans ce secteur-là.

Cette rencontre peut aussi être importante pour gagner sa place en vue de la rencontre face à la Nouvelle-Zélande. Est-ce que vous y pensez ?

S. M. : Nous sommes tous en compétition et celle-ci est d'ailleurs très saine dans ce groupe mais il est évident que nous avons tous envie d'attaquer la rencontre face aux All Blacks. Je répéte qu'il faut que cela serve le collectif car seul un résultat positif pourra servir les causes individuelles.