L'Italie s'alarme

Par Rugbyrama
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Vaincus par les Pacific Islanders samedi à Reggio Emilia (17-25), les Italiens semblent stagner depuis la Coupe du monde et l’arrivée de Nick Mallett. Pour les joueurs, le mal est profond et le capitaine Sergio Parisse demande à sa Fédération de "faire qu

A jamais, ils resteront ceux contre qui les Pacific Islanders ont obtenu la première victoire de leur histoire. Pas franchement brillant... Les Italiens, dont tout le monde attendait qu'ils franchissnte un pas après un Mondial encourageant, ont trébuché cette année. Et pas qu'une fois. En dix matchs, ils ont enregistré seulement deux victoires. Leur seul fait de gloire en 2008 date du mois de juin, quand ils sont allés s'imposer en Argentine 13-12. Une grande première dans l'histoire du rugby transalpin, timorée toutefois par l'absence des meilleurs Pumas retenus dans les championnats européens. Le mois de novembre compliqué qu'ils viennent de traverser illustre parfaitement leurs difficultés actuelles. Après des débuts encourageants contre l'Australie (20-30), ils ont pris l'eau face à l'Argentine (14-22) pour finalement sombrer contre les Iliens (17-25).

Bref, le rugby italien ne va pas bien. Malgré son superbe essor (le nombr ede licenciés est passé de 25 000 à 80 000), il peine à se structurer et cela se ressent au plus haut niveau. Pendant ces tests automnaux, certains joueurs ont inquiété par leur mauvaise forme, le mental a souvent fait défaut à des moments cruciaux et les différences de niveaux entre les membres de l'équipe ont une nouvelle fois été prégnantes. Pour le staff et les joueurs, le problème est vraiment profond. "Ce n'est pas une question de volonté ou de mentalité, expliquait le coach Nick Mallett samedi soir à la sortie des vestiaires. Les Islanders sont plus lourds et plus rapides que nous. Eux, ils ont des centres de 115 kilos, moi j'ai Robertson (78 kg, NDLR)..." CQFD.

Le capitaine Sergio Parisse, encore une fois exemplaire ce week-end, est allé plus loin que son coach. Pour lui, il faut une réforme profonde pour sauver le rugby italien. "On doit tout recommencer à zéro, affirme-t-il dans la Gazzetta Dello Sport. Tout a été de travers dans ce mois de novembre. Je l'ai déjà dit plusieurs fois, mais le championnat italien n'est pas assez compétitif et on le ressent. La Fédération doit faire quelque chose. On n'avancera pas dans ces conditions". Interrogé sur ce sujet, Carlo Checchinato, ancien international devenu dirigeant, a assuré que les choses allaient changer : "Dans quelques mois va se réunir le conseil fédéral et nous déciderons de ce qu'il y a de mieux pour avancer. Il est certain que voir des joueurs aussi peu en forme n'est pas possible." C'est bien ce qu'on dû se dire les spectateurs de Reggio Emilia samedi, dont le silence à la mi-temps faisait froid dans le dos.

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