Les Bleus y croient

"L'équipe a fière allure", "On peut leur poser des problèmes", "Tuqiri a des faiblesses" , etc... Depuis leur arrivée en Australie, les joueurs du XV de France n'ont pas arrêté de marteler qu'ils avaient les moyens de battre les Wallabies. Ils ne viennent pas en victimes malgré leur inexpérience et le souvenir douloureux des défaites lors de la tournée 2007, en Nouvelle-Zélande. Le contexte n'est pas, il est vrai, le même que l'an dernier quand ils étaient plusieurs à abattre leur dernière carte pour la Coupe du monde. Cette fois, même s'il est de nouveau privé des demi-finalistes du Top 14, le XV de France veut faire bonne figure.

L'optimisme est en revanche plus mesuré chez Marc Lièvremont. Le sélectionneur sait bien que, intrinsèquement, cette équipe de France - ses 12 joueurs à zéro sélection et son manque d'automatismes - n'est pas au niveau face à une Australie qui joue son second test. "On ne peut pas dire que je soit confiant, reconnait-il. C'est vrai que le contexte fait qu'on peut difficilement tomber dans un optimisme béat. Il y a très peu de certitudes au vu du manque d'homogénéité de notre collectif même s'il me semble qu'il est de qualité. Mais c'est un match de l'équipe de France, on le joue pour le gagner".

Paradoxalement, ce XV de départ est sans doute aussi l'un des plus homogènes de l'ère Lièvremont, avec seulement deux débutants: Alexis Palisson et Benoît Lecouls. S'ils ne se connaissent pas, les autres ont déjà connu au moins une fois le XV de France. Une première ligne aguerrie, une deuxième (Nallet-Chabal) plus que puissante et les pieds de Yachvili et Boyet, associés à la charnière... Si ces Bleus-là ne sont peut-être pas partis pour battre les Wallabies sur leurs terres - ce qui serait un exploit quand même - ils peuvent limiter la casse et tenir la dragée haute à leurs adversaires.