L'Australie pour confirmer

Les observateurs du rugby australien ont déjà tablé sur une défaite des Wallabies face à la France. Personne sur l'île continent n'a oublié que la sélection n'ationale est branchée sur courant alternatif depuis le début de la saison. Les plus beaux exploits ont toujours été suivis de défaites cuisantes. Après un succès étincellant (34-19, à Sydney) face à des Blacks impressionants depuis le début des Tri Nations, les Australiens étaient méconnaissables, désorientés et bien trop tendres huit jours plus tard pour la revanche. Ils subissaient un sévère 39 à 10 à Auckland.

Cette mésaventure se répétait à la fin du mois d'août. Humiliés par les Springboks (53-8), les coéquipiers de Stirling Mortlock avaient pourtant mis fin à une disette de huit saisons sans victoire sur le sol sud-africain huit jours plus tôt (27-15). Des sautes de concentration, d'envie et de précision dans les phases de conquête qui ont fini par amuser la presse locale. En revanche, le nouveau sélectionneur Robbie Deans a beaucoup moins apprécié.

Les Wallabies ont donc pour objectif de réaliser un grand chelem lors de cette tournée européenne afin de calmer les satires actuelles. Après une victoire à l'arrachée et sans gloire face à l'Italie (30-20), les Australiens ont véritablement détruit une équipe d'Angleterre inexistante en conquête et muselée en attaque (28-14). Une performance majuscule finalement source de crainte avant d'affronter la France. Mortlock, capitaine expérimenté et un des rares joueurs du groupe a avoir battu les Bleus sur le sol hexagonal, n'a donc martelé qu'une seule phrase cette semaine : "Nous devons confirmer mais je sens beaucoup de concentration dans cette équipe. Nous avons parlé de ces hauts et de ces bas avant cette tournée, et nous voulons faire des efforts pour avoir plus de continuité dans nos performances." Une victoire sur le sol français, après huit ans de disette, serait la meilleure des réponses pour le jeune groupe australien.