Les Bleus domptent la bête noire

Par Rugbyrama
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Le XV de France a mis fin à sa série noire face à l'Argentine. Au terme d'un match étriqué et crispant, les Bleus ont dominé les Pumas (12-6) samedi soir à Marseille. Un succès laborieux mais mérité, les hommes de Marc Lièvremont ayant été les plus entrep

Ça y est, c'est fait. Le XV de France a fait tomber sa bête noire dans un match serré, fermé à double voire triple tour. Mais c'est dans la poche, dans les têtes et ça fait du bien. Pour remporter cette victoire 12-6, les Bleus ont terminé la rencontre avec toute l'énergie d'une équipe qui veut marquer les esprits (et un essai)... mais aussi avec la maladresse de celui qui se précipite dans le dernier geste et qui bute contre un rideau de fer. A l'image de cette percée de Dusautoir mal relayée par Ouedraogo pour l'une des plus franches occasions d'essai de toute la partie.

Pour aller au-delà de cette défense accrocheuse, de ce ballon rendu glissant par la rosée et du pied d'Hernandez, les Tricolores ont su à l'image de Louis Picamoles garder la tête froide. En privilégiant le combat, le XV de France a réussi à se frayer un chemin vers le succès dans une rencontre sans essai et sans grand spectacle.

Le bras de fer promis a bien eu lieu. Entre deux équipes qui se connaissent, se respectent et se craignent, la rencontre entre Pumas et Tricolores a dû attendre le début de la seconde période pour vraiment débuter. Non que le premier acte fut dénué d'enseignements. On y a notamment appris qu'Hernandez était toujours friand de chandelles, mais que son vis-à-vis Skrela ne rechignait pas non plus sur la chose. Autres bonnes nouvelles, une conquête tricolore retrouvée et un réalisme dans le jeu au pied au point de mener à la pause 9-6.

Les initiatives de Médard et Malzieu

Voilà pour le rose, car il y eut beaucoup de grisailles et de cafouillages. Dès la reprise les Bleus se sont par deux fois mis en grand danger dans leurs 22. Un sauvetage sur sa ligne de Malzieu après un jeu au pied d'Hernandez derrière une mêlée perdue dans les 5m tricolores donna les premiers frissons. Puis ce fut une nouvelle offensive et un bon placement défensif de Médard qui, sous la pression, a bien réussi à dégager pour une touche près de la ligne médiane. Mais la mêlée tricolore était soudainement mise sur le reculoir. Elle devenait carrément méconnaissable par rapport au début de la rencontre. Sur la mêlée suivante dans l'entrejeu, Elissalde voyait même les siens perdre à nouveau le ballon! Quand on sait que lors des 40 premières minutes les Bleus avaient écopé d'un bras cassé pour mauvaise introduction, cela faisait beaucoup de ballons perdus.

Piqués au vif, les Bleus enchaînaient les temps forts et les temps de jeu. Pour la première fois de la partie, les Tricolores rentraient par le jeu et non par le pied dans les 22 argentins. C'était certes infructueux au tableau d'affichage mais prometteur. Tout autant d'ailleurs que la relance amorcée de Médard de ses 22 derrière ce ballon perdu par Hernandez qui se voulait chevalier solitaire de l'armée puma. Les Bleus ne marquaient pas, mais prenaient le jeu à leur compte.

Le pied prit alors largement le dessus. Arme incontournable des Argentins, l'ouvreur parisien manquait quelques tentatives et la pression revenait comme un boomerang. D'autant que Skrela lui aussi tapait souvent et plutôt bien à deux reprises juste sous les poteaux argentins (65e)... Et tant pis si ces deux tentatives n'ont pas plus abouties que le premier jeu au pied d'Elissalde dans la boîte (7e).

Mais l'essentiel est acquis avec l'unique pénalité réussie de la seconde période par Skrela (79e). D'ailleurs, ces trois points marqués à une minute du gong final furent les seuls de la seconde période. Les Bleus ont fait tomber leur bête noire et débutent avec une victoire cette tournée automnale. Place maintenant aux Pacific Islanders et à Sochaux.

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